6 octobre 2010


Les chirurgiens aixois ont des pudeurs de jeunes filles

Et Aix les Bains n’est déjà plus qu’un secteur de Chambéry


Trois chirurgiens aixois en colère se sont exprimés sur les véritables motivations de la fermeture de la Maternité de l’Hôpital et sur le principal responsable (et coupable) de cette situation. Dans un communiqué remis à la presse les docteurs Loury, Moiroud et Rivier n’y vont pas par quatre chemins…


Non, disent-ils dans ce communiqué de presse, contrairement à ce que qu’on a voulu laisser croire, les chirurgiens « ne sont pas les principaux responsables de la fermeture de la maternité ». S’estimant ainsi injustement mis en cause, les trois médecins rappellent que leur « éviction de la Générale de Santé date du 22 septembre 2009 (et que) elle entraînait ipso facto la cessation de la sécurisation de la maternité fin 2010 . Qui s’en est préoccupé ? » se fâchent-ils.


A déchiffrer ce communiqué, on croit comprendre que c’est à une succession d’erreurs politiques que l’on doit cette fermeture « décidée ex cathedra par le directeur de l’Agence Régionale de Santé depuis Lyon » sans que celui-ci ait « daigné se déplacer à Aix avant de condamner sages-femmes et accoucheurs à l’exil » et les futures mamans aussi, par la même occasion. Et les trois chirurgiens en colère de désigner alors celui qui par son inaction coupable a laissé faire, sinon provoqué, une situation devenue irréversible : le député-maire UMP de la ville, président du Conseil d’Administration de l’Hôpital. Oui, pour la première fois des personnalités de premier plan à Aix les Bains osent le dire : le premier responsable de ce fiasco n’est autre que Dominique Dord lui-même !


On ne pourrait qu’applaudir spontanément à cette subite clairvoyance retrouvée s’il n’y avait une petite nuance. Si tout ce qui précède est exact, si les docteurs Rivier, Moiroud et Loury ont bien pris la plume pour dénoncer ce gâchis, s’ils ont bien désigné celui qu’ils considèrent comme principal responsable de la fermeture de la maternité, ils l’ont fait sans jamais citer le nom du trésorier-député-maire UMP. Non, dans le communiqué, Dord n’est désigné que sous la formule du « président du C.A. » qui n’a pas su «défendre son établissement ».

Les chirurgiens aixois, pourtant blanchis par des années de pratiques, ont encore des pudeurs de jeunes filles. Ils veulent bien se défausser (avec juste raison) de leur responsabilité dans la fermeture de la Maternité, ils veulent bien désigner celui qui, à leurs yeux, n’a pas su défendre cette maternité, mais ils n’ont pas osé le désigner par son nom et ses autres titres. Tant et si bien que la plupart des lecteurs qui ont découvert ce communiqué dans leur quotidien dominical n’ont pas compris qui se cachait derrière ce «président du CA» et, donc, qui ces chirurgiens désignaient comme premier responsable local de cette fermeture.


Ces lecteurs du quotidien local l’ont d’autant moins compris que ce communiqué « assassin » n’a pas été publié dans la page d’informations aixoise sous un titre rappelant la fermeture de la maternité. Non. Ce communiqué est paru dans une rubrique généralement consacrée le dimanche aux chiens écrasés et aux courriers des ménagères de plus de 70 ans dont on n’a pas ramassé la poubelle à l’heure ou aux retraités de passage qui se félicitent du fleurissement de la ville. Comme si le dauphiné avait considéré que cette prise de position des trois pontes de la chirurgie aixoise ne méritait pas mieux que les habituelles récriminations au ras du trottoir.


Pudeur de jeunes filles d’un côté, chiens écrasés de l’autre, on à l’impression qu’à Aix les Bains il est encore difficile d’appeler un chat un chat et un homme politique menteur et incapable un incapable et un menteur.

Mais saluons quand même ce progrès : pour la première fois nous ne sommes plus seuls et d’autres osent commencer à dire tout haut ce que nous répétons depuis longtemps, à savoir que le bilan du trésorier-député-maire UMP va s’avérer très lourd pour Aix et les Aixois quand on osera enfin en présenter les vrais comptes. Pour avoir oser braver l’omerta ambiante, malgré leurs pudeurs de jeunes filles, les docteurs Rivier, Moiroud et Loury ont ouvert une voie. Cela fait si longtemps que l’on dissimule la vérité aux Aixois, vont-ils enfin se réveiller ?


Certains commencent à le faire. Ainsi ce lecteur qui, de passage en consultation à l’hôpital d’Aix les Bains, nous a rapporté ce petit souvenir (repro ci dessous)




Eh oui, le fameux service de chirurgie ambulatoire (censé faire oublier la fermeture de la maternité) n’est bien qu’un appendice aixois du Centre Hospitalier de Chambéry. Et Aix les Bains n’y apparaît plus que comme un « secteur » de Chambéry.


Avoir réussi à transformer la ville d’Aix les Bains et son hôpital jadis « général » en un simple « secteur de Chambéry », le voilà aussi le bilan de Dominique Dord. Va-t-il maintenant falloir l’appeler Monsieur le député-maire du secteur nord de Chambéry.. ?


Dernière minute : ce matin France Inter organisait un débat sur l’avenir de la santé publique en France. Il y a été mis en accusation les élus politiques de ce pays qui ont soutenu et adopté la loi Bachelot, laquelle a été qualifiée de « méthode copiée sur le système soviétique, complètement fou. Un système bureaucratique sans avenir. Nous sommes à la veille d’une crise majeure, au bord d’une explosion » a affirmé l’un des intervenants rappelant que le professeur Debré (pourtant lui aussi député UMP) a déclaré : « C’est l’hôpital public qu’on assassine ».

Pendant ce temps là notre député UMP local continue de « jacasser » et tente de faire oublier la loi Bachelot... qu’il a votée. Sans doute le prix à payer pour être le trésorier de son parti.






5 octobre 2010


Contribuables aixois cherchent million d’euros disparu du Camping municipal depuis 4 ans !

Vers une solution judiciaire ?


Une chose est sûre : la ville est propriétaire d’un terrain de camping municipal dénommé Camping International du Sierroz. Une seconde chose est sûre : ce camping est actuellement géré par l’EPIC OTT (office de tourisme). Une troisième chose est sûre : ce camping est une excellente affaire puisqu’en 2009, avec une recette de 634.493 euros et un coût d’exploitation de 362.181 euros il a généré un « résultat » de 272.311 euros (chiffres OTT). Une quatrième chose est sûre, c’est que ce bénéfice n’a pas été reversé dans les comptes de la commune.


Et c’est là que s’arrêtent les choses sûres car pour le reste on est plutôt dans l’incertitude. Voire dans le flou absolu, notamment sur l’utilisation de ce bénéfice, lequel, rien que sur les quatre dernières années, s’élève quand même à quelque chose comme un million d’euros. Et n’en déplaise à d’aucuns dans la majorité municipale, on est quelques uns à être prêts à chipoter pour un million d’euros…


Car cet argent là, faut-il le rappeler, c’est de l’argent public. Et comme tout argent public, ainsi que le soulignait la Chambre régionale des Comptes dans son dernier rapport, il doit avoir une « traçabilité ». C’est à dire qu’on doit savoir à qui il profite. Or, et c’est bien là le drame, personne n’est en mesure de dire aujourd’hui à quoi a servi cet argent. Un million d’euros (en quatre ans) d’argent public dont on aurait perdu la trace, voilà qui n’est pas ordinaire…


Lors de son point de presse de samedi dernier, Thibaut Guigue a rapporté la version du directeur de l’OTT : cet argent aurait été utilisé par l’Office pour palier à ses diverses dépenses ce qui aurait permis, selon Nicolas Durochat « de diminuer d’autant la subvention que verse la ville à l’OTT ». Que voilà un argument intéressant ! Car ce gentil directeur de l’OTT admettrait ainsi implicitement que la mairie « tricherait » sur le montant réel de la subvention. On n’ose y croire ! On n’ose d’autant moins y croire que le « sérieux et rigoureux » trésorier-député-maire a encore affirmé le 27 septembre dernier que la subvention de la ville à l’OTT se limitait à 3,187 million d’euros, pas un euro de plus. Il aurait donc menti ? Cela deviendrait grave, surtout quand c’est l’un de ses directeurs qui le tente de le démontrer…


Il est vrai que ce pauvre directeur de l’OTT est aujourd’hui bien embarrassé par une situation dont il a hérité et dont il n’a pas su mesurer à temps le piège dans lequel elle l’enfermait. En l’absence d’une convention qui préciserait ce que l’OTT devait faire du bénéfice tiré de l’exploitation du Camping, l’OTT n’avait que trois solutions pour « utiliser » l’argent public ainsi dégagé par ce bénéfice. Son directeur pouvait décider de « réinvestir » en totalité cet argent public dans le Camping. Manifestement cela n’a pas été le cas. Il pouvait décider de le reverser à la mairie. Cela n’a pas été le cas. Il pouvait enfin, à la rigueur, se contenter de déclarer ce « bénéfice » aux services fiscaux, au titre des Bénéfices Industriels et Commerciaux, et payer des impôts en conséquence. Cela n’a manifestement pas été le cas non plus !


Autrement dit, (on attend qu’on nous démontre le contraire, ndlr) on se trouverait aujourd’hui dans la situation suivante : l’Office de Tourisme aurait dépensé de l’argent public qui ne lui appartenait pas et, ceci en contradiction avec les règles en vigueur et sans la moindre autorisation. En d’autres circonstances, cela s’appellerait du « détournement de fonds publics », une vilaine action réprimée par l’article 432-15 du code pénal et punie de dix ans d'emprisonnement et de 150000 euros d'amende. Sans compter les risques de condamnation pour «fraude fiscale» pour bénéfices non déclarés...


Les faits seraient alors trop graves pour qu’on continue d’en plaisanter et de tergiverser.

C’est pourquoi T. Guigue a eu raison de s’interroger l’autre matin : va-t-il falloir en passer par une étape judiciaire pour savoir dans quelles conditions Dominique Dord et l’Office de Tourisme ont utilisé « l’argent public » du Camping municipal du Sierroz ? Si le président et le directeur de l’OTT continuaient à refuser de fournir des explications claires et justifiées par des documents probants sur l’usage des fonds publics dans le fonctionnement d’un Office de Tourisme à la gestion nébuleuse, on arriverait certainement à cette extrémité.

A la place du gentil et honnête Nicolas Durochat, on mettrait très vite tout sur la table avant que les choses ne s’aggravent car pour certains la patience semblait ces temps derniers avoir des limites.




Un dernier pour la route : voici quelque temps, un citoyen a interrogé le receveur municipal sur la gestion du camping du Sierroz. Voici la réponse qu’il a reçue :




Un camping municipal dont le receveur municipal (un fonctionnaire d’Etat qui est censé avoir une liste de toutes les propriétés municipales productrices de revenus) ne sait pas par qui il est géré, ni même s’il existe (car il n’en trouve pas trace), la situation n’est pas banale. Et sans doute unique en France.






4 octobre 2010


T. Guigue en croisade contre le gaspillage des fonds publics: le jeune élu va engager un référé pour faire annuler une dépense supplémentaire injustifiée de 3 millions d’euros


Il avait quitté le conseil en déclarant ne pas vouloir se rendre « complice d’une mascarade », Thibaut est revenu s’expliquer ce samedi matin sur cette sortie. Devant les représentants de la presse locale, et en présence des premiers membres de son « comité de soutien », le jeune élu a articulé les raisons de son mécontentement autour de deux thèmes : Un « le maire se moque de nous .. ! », Deux « on nous cache quelque chose de grave ».




T. Guigue, documents à l’appui, a tenu à expliquer pourquoi il avait demandé à Dominique Dord de retirer lundi soir la délibération litigieuse de l’ordre du jour. D’abord une erreur de calcul : entre le total réel des différents chapitres et celui annoncé dans la délibération « il y avait une différence de 51.000 euros. Et il faudrait ne pas « chipoter », pour reprendre l’expression du maire, pour 51.000 euros ! Mais 51.000 euros c’est une somme importante pour les Aixois et je ne n’ai pas été élu pour fermer les yeux sur des erreurs de 51.000 euros.. » asséna le jeune élu sous les approbations de son public.


Puis T. Guigue fit une autre démonstration. « Lundi soir le maire nous a donné des chiffres de ce que coûtait, selon lui, le service public de l’office de tourisme. J’ai passé deux heures et demi hier (vendredi) avec le directeur de l’OTT qui, lui, n’a pas les mêmes chiffres. La différence se monte cette fois à un million d’euros. Et non seulement le directeur de l’OTT n’a pas été capable de me justifier cette différence mais il m’a assuré que ses chiffres à lui étaient les bons ». Conclusion : Dord aurait exagérément gonflé les coûts pour justifier du montant de la subvention.


Troisième démonstration:  « Le 18 décembre dernier le conseil municipal a voté, avec le budget 2010, une délibération qui accordait déjà 3,2 millions d’euros à l’OTT pour cette année. Or le 27 septembre, avec cette nouvelle délibération, Dord nous demandait « d’allouer 3,137 millions d’euros de subvention à l’office de tourisme». Mais la délibération précédente n’a jamais été annulée. Ce qui revient à dire que le conseil municipal a voté deux fois une subvention de plus de 3 millions à l’OTT pour la même année 2010. On se moque de nous. »

Pour ces raisons Guigue a fait savoir qu’il entendait dès cette semaine contester cette délibération en engageant « un référé devant le tribunal administratif » et en informant le préfet de cette situation qu’il a qualifiée un peu plus tard de « indécente et ridicule ».


Revenant sur son entretien de deux heures trente avec le directeur de l’OTT, Guigue rappela qu’en juillet dernier, lors d’un point de presse, il avait promis de faire toute la lumière sur la réalité du fonctionnement et des dépenses de l’OTT. « J’avais demandé à consulter un certain nombre de documents. On ne m’a rien donné du tout. On m’a montré de loin, sur un écran d’ordinateur, des tableaux que je ne pouvais pas déchiffrer, on m’a raconté plein de choses contradictoires mais quand j’ai demandé à avoir en main les documents, on m’a répondu que ce n’était pas possible».  Et pourtant Guigue est administrateur de l’OTT et à ce titre, la direction ne devrait pas pouvoir s’opposer à sa demande… « Que va-t-il falloir faire pour avoir une réponse satisfaisante ? Va-t-il falloir engager une action judiciaire ? » laissa-t-il planer comme une menace à peine voilée, comme si l’on nous cachait quelque chose de grave.


Enfin, le benjamin du conseil revint sur un sujet qui semble lui tenir à cœur. « Je n’ai toujours pas eu non plus d’explications plausibles au fait que le député-maire UMP d’Aix les Bains continuait de payer un salaire à l’ancien directeur de l’OTT, devenu depuis mars 2008 maire socialiste de Belley dans l’Ain. A défaut d’explications, je réclame donc la démission de ce monsieur qui, soi-disant pour un travail de consultant à mi-temps, coûte aux contribuables le salaire et les charges d’un cadre de haut niveau à temps plein dans la fonction publique ».  Une détermination que Guigue justifia ainsi : « j’applique ce qu’a dit le président de la république qu’admire tant Monsieur Dord, ndlr, à savoir qu’un euro public dépensé devait être un euro utile ».


Vaste programme avec un OTT qui reçoit chaque année plus de 4 millions d’euros publics « alors que par exemple l’EPIC OTT de Sète (ville de 42.000 habitants) qui accueille deux fois plus de touristes qu’Aix les Bains, ne reçoit des contribuables sétois que 1,6 million d’euros de subventions publiques » conclut le jeune élu visiblement très remonté contre ce gaspillage inconsidéré des fonds publics.


Nous reviendrons demain plus longuement sur un autre sujet que T. Guigue n’a fait qu’effleurer samedi matin lors de son point presse, à savoir :  Y-a-t-il un risque de détournement de fonds publics dans la gestion par Dord et l’OTT du Camping Municipal du Sierroz ?






1er octobre 2010

Le discours sans la méthode:

«les curistes repoussoirs du tourisme haut de gamme»


C’est plus fort que lui, il faut toujours qu’il l’a ramène. Ce type là est incapable d’être honnête et sérieux cinq minutes. Il invente en permanence des scénarios que personne ne jouera jamais. Il écrit des partitions qu’il est seul à déchiffrer. Et il joue en solo des pièces présentées comme des œuvres collectives.


Malgré les couacs répétés et les ratés successifs, il ne cesse de récidiver dans la forfanterie, comme s’il croyait qu’il était possible de mentir à tout le monde et tout le temps. A force, cela en devient fatiguant.  Au point qu’on s’interroge : comment lui-même ne se lasse-t-il pas de raconter autant de bobards ? A se demander s’il ne finirait pas par y croire. Ou à les oublier au fur et à mesure qu’ils les enfile, comme des perles.


Ainsi, lundi soir dernier, lors d’un débat improvisé avec ce pauvre Christian Serra, Dominique Dord a cru pouvoir encore donner des leçons de savoir faire à tout le monde.Il a prétendu que lui seul, à Aix, avait toujours son mot à dire sur le devenir des thermes. Et affirmait qu’il allait devoir choisir entre différentes solutions. Et qu’il préférait la discrétion.

Différentes solutions ? Tiens, ça nous rappelle quelque chose. On va lui rafraîchir la mémoire…


C’était en novembre 2002. Il y a huit ans. On dirait qu’il y a presque un siècle. A cette date les TNAB (Thermes nationaux d’Aix les Bains) enregistraient leur premier vrai gadin depuis 1997 et retombaient à 34.000 curistes ! Mais Dord était euphorique. L’avenir souriait, il en était sûr. Pour preuve, il emmenait avec lui à Paris la charmante journaliste du Dauphiné afin qu’elle soit le témoin de la réussite qu’il dessinait pour la ville. Et Muriel Bernard en revenait littéralement séduite et enthousiaste. Voici comment Mumu relatait les choses dans l’édition du dauphiné du 27 novembre 2002. Extrait :


10h30. Arrivant au galop à l’Assemblée nationale, Dominique Dord a rendez vous avec le directeur du développement de Pierre et Vacances. Objectif : décider l’hébergeur à venir s’installer au bord du lac du Bourget pour attirer une clientèle touristique plus haut de gamme. Les Aixois bataillent depuis un an pour faire briller le potentiel lac-montagne, mais l’opérateur est réticent à venir dans une ville où le thermalisme social sert d’image repoussoir pour la nouvelle clientèle visée. « Ils sont prêts à venir moyennant deux exigences : que la ville s’octroie un aménageur d’ensemble pour servir d’interlocuteur unique et qu’un complexe de balnéothérapie se couple avec leur résidence. Le problème, c’est qu’on est déjà en train de faire venir Serge Blanco sur un projet similaire dans le haut de la ville, et le groupe Hébrard dans les anciens thermes aixois. S’il faut un troisième établissement de balnéo sur les bords du lac, ça fait trois lièvres à courir. C’est risqué… Faut voir » exprime l’élu dans son bureau du Palais Bourbon.

12h15, Dominique Dord emprunte l’une des 25 voitures avec chauffeur mises à disposition des députés pour filer à Matignon. Jean-Pierre Raffarin l’attend comme chaque mardi pour un entretien privé…

Fin de citation de l’article du D.L. dont reproduction ci-dessous.




Eh, oui ! En novembre 2002, l’incomparable Dord, promettait aux Aixois non pas un, ni deux, mais trois nouveaux établissements de balnéothérapie. A l’entendre, il n’avait que l’embarras du choix entre Pierre et Vacances au bord du lac, le Groupe Hébrard dans les anciens thermes et Serge Blanco à la Crémaillère. Et le même Dord de se demander tout haut si « trois lièvres à courir » ce n’était pas risqué. Mais très serein il concluait « faut voir » avant d’aller prodiguer ses conseils à un premier ministre en demande.


A la lueur de ce qui s’est passé depuis huit ans, ces propos prennent enfin l’aspect qu’ils méritaient : du vent, du bluff, du vide, de l’esbroufe, des chimères, du grand n’importe quoi enveloppé dans du rien. Du Dord, quoi ! Serge Blanco ne s’est jamais installé à la Crémaillère qui reste un terrain vague (en attendant de devenir le paradis d’un promoteur immobilier). Le groupe Pierre et Vacances ne s’est jamais implanté aux bords du lac devenus l’Eldorado des promoteurs immobiliers. Quant au groupe Hébrard, on l’attend toujours dans des anciens thermes auxquels on cherche encore une nouvelle vocation. Quant aux TNAB, ils sont passés de 34.000 à 24.000 curistes avant de couler corps et biens et d’être transformés en une société anonyme dont on verra dans un prochain article que sa privatisation pourrait bien sonner le glas des derniers espoirs aixois.


On admirera aussi au passage l’un des arguments évoqués par celui qui était maire de la seconde ville thermale de France : « le thermalisme social sert de repoussoir pour la nouvelle clientèle ». Ah, ils vont être contents d’apprendre, les braves curistes « sociaux », que  Dord les considère comme des « repoussoirs ». Des « repoussoirs » qui font quand même (sur)vivre les Thermes, en l’absence de la fameuse « clientèle haut de gamme » qui n’a jamais été au rendez vous aixois. Et c’est cet homme-là, qui traitait les curistes sociaux de « repoussoirs », qui prétendrait « choisir » le futur actionnaire des Thermes privatisés ? On cauchemarde !


Mais le plus tragique, c’est sans doute que tout cela n’a pas servi de leçon et que Dord continue d’asséner ses fantasmes et d’aligner des promesses sans lendemain. Et que certains font encore semblant de le croire. Pourtant, après s’être trompé avec autant de constance et avec des conséquences aussi dramatiques pour l’économie aixoise, le trésorier-député-maire UMP aurait pu être enclin, sinon à être modeste, du moins à se taire. Mais non. La seule chose qui a changé, c’est qu’il n’arrive plus au galop, mais sur des béquilles. Pour le reste, c’est plus fort que lui. Il faut toujours qu’il l’a ramène. C’est consternant. C’est redondant. C’est fatiguant.

Alors, allons vite nous déstresser chez Serge Blanco, le nouveau rêve aixois, que nous promettaient Dord et le Dauphiné du 12 Octobre 2002 (ci-dessous)





 
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