22 juillet 2010


Tripatouillage à risques sur le site de la mairie.

Qui cherche à piéger qui ?


Certains internautes qui cherchaient à obtenir des renseignements sur la mairie d’Aix les Bains ces jours derniers et qui utilisaient pour cela un moteur de recherche ont eu une curieuse surprise. Voici en effet le message qui leur était adressé par Google :




Ainsi, selon Google, en tentant de se connecter sur le site officiel de la mairie d’Aix les Bains on risquait « d’endommager son ordinateur ». Voilà qui avait de quoi inquiéter. Pour les plus audacieux, ceux qui malgré ce premier avertissement tentaient quand même de se connecter au site officiel de la mairie, c’est un autre message, tout aussi inquiétant qui apparaissait. Mais cette fois ci Google était un peu plus explicite.


Le moteur de recherche américain expliquait ainsi que dans le cadre de sa lutte pour que les « utilisateurs se sentent en sécurité lorsqu’ils effectuent des recherches sur internet » il avait été amené à se pencher sur le site de la mairie d’Aix les Bains et avait constaté qu’il avait été « identifié comme étant susceptible d’installer des logiciels malveillants sur votre ordinateur ». Et si l’avertissement n’était pas assez clair, Google poursuivait : « Vous pouvez accéder au site, mais à vos risques et périls. Toutefois, soyez conscient que les logiciels malveillants sont souvent installés à votre insu et sans votre permission lorsque vous visitez ces sites. Ils peuvent contenir des programmes qui effacent des données sur votre ordinateur, détournent des informations personnelles telles que des mots de passe ou numéros de carte de paiement, ou encore altèrent vos résultats de recherche. ».



Google accusait donc bien le site de la mairie d’être susceptible de mettre en péril les ordinateurs de ceux qui s’y connectent dans le but soit de détourner des informations personnelles, soit d’effacer des données, soit de toute autre manœuvre. Dès lors, de deux choses l’une. Ou bien Google se trompe et le géant américain a porté à la légère une grave accusation contre un site officiel dont le patron n’est autre qu’un député UMP, et ce dernier doit immédiatement en tirer les conséquences et déposer plainte. Ou bien Google a vu juste, et il faut savoir pourquoi le site de la mairie serait susceptible d’endommager les ordinateurs de ceux qui s’y connectent et surtout savoir qui est responsable de cela et dans quel but. Est-ce une manœuvre parasitaire venue de l’extérieur ou est-ce une volonté délibérée de l’intérieur. Dans un cas comme dans l’autre c’est suffisamment grave pour que l’on cherche à savoir.


Car si c’est un « parasite » qui a été introduit clandestinement dans le site de la mairie dans le but d’en perturber le fonctionnement, et au delà, de nuire  à ceux qui s’y connectent, cela démontrerait que le site de la mairie est insuffisamment protégé. Or le député-maire et son équipe de communication ne cessent de nous vanter les progrès de la mairie en matière d’informatique et nous affirment même que leur ambition est de faire d’Aix les Bains une « ville internet ». Vouloir faire une « ville internet » alors qu’on ne serait même pas capable de gérer correctement son propre site, alors même que des moyens considérables sont mis en œuvre, voilà qui la ficherait mal. Mais reste aussi l’autre hypothèse, selon laquelle ce serait la mairie elle-même qui aurait tripatouillé son site afin de recueillir des informations sur ceux qui s’y connectent, et là ce serait gravissime.


Voilà pourquoi il est paraît indispensable qu’un organisme indépendant détermine si Google a eu raison de dire que le site de la mairie d’Aix les Bains présentait un danger pour ceux qui s’y connectent. Et, dans l’affirmative, déterminer qui est à l’origine d’un tripatouillage, s’il s’agit d’un piratage ou d’une action volontairement concertée menée depuis l’intérieur de la mairie et sur les ordres de qui ?


Un dernier pour la route : ce qui se passe en ce moment avec le site de la mairie n’a rien à voir avec les « piratages » dont ont été victimes beaucoup de sites. Dans les occurrences précédentes il s’agissait de « hackers » (pirates) certes malveillants mais dont le seul objet était soit de paralyser l’exploitation d’un site qui les dérangeait, soit d’en profiter pour faire passer des messages. Mais pour malveillantes qu’elles étaient, ces opérations n’avaient pas pour but de soutirer clandestinement des informations personnelles aux internautes ni de perturber le fonctionnement de leur ordinateur. Ce qui se passe actuellement avec le site de la mairie est donc autrement plus grave et justifie une mise au point précise et argumentée.






21 Juillet 2010


Dominique Dord voit dans les Thermes Chevalley la structure la plus moderne d’Europe


Voici ce qu’on peut lire dans la lettre d’information publiée par le député Dominique Dord : un véritable cri d’amour pour les Thermes Chevalley et son personnel fonctionnaire si remarquable. Bonne lecture.




Ce texte étonnera sans doute ceux qui avaient cru remarquer que Dominique Dord avait récemment accusé la structure et le choix de l’implantation des Thermes Chevalley - voulus par son prédécesseur Gratien Ferrari-  d’être responsables du déclin de l’activité thermale (tombée de 37.000 curistes en 2000 à 24.000 en 2009). Les mêmes s’étonneront encore que Dord puisse exalter « la qualité et le savoir faire reconnu » des agents des Thermes lui qui a encouragé le licenciement des 200 physios fonctionnaires voici tout juste quelques mois.


Mais il ne faut s’étonner de rien car le texte reproduit ci-dessus, a bien été publié dans la lettre de liaison du député de la 1ère circonscription de la Savoie, mais pas en 2010, mais en 2000. Dix années qui changent tout. En dix années Dominique Dord a pris le commandement des affaires et les Thermes Chevalley qui étaient les plus modernes d’Europe et donnaient au thermalisme aixois plusieurs longueurs d’avance, sont devenus sous sa coupe un établissement obsolète qui laissait cinq millions d’euros de déficit par an. Quant au personnel si remarquable, il finit, pour le plus grand nombre, sa carrière loin des Thermes, et souvent même sans emploi!


Dix ans, ça change un homme (physiquement) mais ça change surtout la vie d’une cité. Et pas forcément en bien.


Si vous aussi vous retrouvez dans vos archives des documents de cette nature, n’hésitez pas à nous les transmettre. C’est tellement rafraîchissant que cela devrait nous aider à passer l’été !





20 Juillet 2010


Petit retour en images


Le quotidien local a livré de bien belles photos des trois soirées Musilac. Voici trois images insolites qui sont passées au travers.


Camp (de riches) retranché



Les riverains du Bd Barrier qui ont payé (très cher) un appartement avec vue sur lac, savaient-ils qu’un jour leur résidence prendrait des allures de camp retranché derrière de hautes grilles de protection. ça faisait un peu cages à riches, non?


Faites la queue (fallait pas être pressé)



Spectacle pour les promeneurs de la Bognette, ces dizaines de jeunes gens et filles faisant la queue pour accéder aux toilettes ou aux douches dans un décor pas vraiment très convivial. Bon, d’accord, ils n’ont pas payé très cher le droit de camper mais un peu d’intimité et de confort n’auraient pas nuit quand même!


Sécurité et Protection



Pour la rotation des agents aux différents postes de contrôle, la société chargée du gardiennage disposait d’un simple véhicule à deux places. Du coup les employés étaient contraints de s’asseoir dans le coffre, les jambes pendant à l’arrière, même quand le véhicule empruntait des routes avec une forte circulation automobile. Un coup de frein malheureux ou une voiture suiveuse un peu trop proche, et hop, plus de jambes. Au fait comment s’appelait l’agence en question? Action Sécurité et Protection, ASP. Pour l’Action, on ne dira rien, mais pour de qui est de la Sécurité et de la Protection des employés, c’était plutôt raté.





19 juillet 2010


Beaucoup de bruit pour rien et tout le reste n’est que littérature


On va encore cette année beaucoup gloser sur le « succès » de Musilac, sur ses prétendues retombées économiques, sur l’image que cette manifestation donne de la ville. Comme chaque année il y aura les « pour » et les « contre », et les « sans avis »…


Ne jouons pas les grincheux de service. Oui, c’est sympathique de voir les bords du lac envahis par une jeune génération. Oui chacun a le droit de venir écouter la musique qu’il aime et ce n’est pas parce qu’on a été bercé (rock) et roulé (roll) au son des Rolling Stones ou autre Queen, qu’on ne peut pas apprécier BB Brunes ou Olivia Ruiz, ou retrouver avec plaisir Indochine. Oui, c’est un vrai succès « commercial » que de réussir à réunir 20.000 personnes en un même lieu pour une soirée de concert, et cela trois soirs de suite. Oui cela demande de gros efforts d’organisation et d’investissement. Oui, tout cela mérite d’être dit. Et alors ? Et après ?


Alors, après, on aimerait bien que l’on se rappelle cette formule désuète qui permet pourtant de bien vivre en société : « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Alors quand la liberté d’organiser Musilac se heurte à la liberté des autres de circuler librement pendant trois jours. Quand la liberté de boucler un quartier se heurte à la liberté des habitants de quartier de pouvoir aller et venir avec leur véhicule sans avoir à montrer un passeport à tous les « chekpoints » . Quand le bouclage d’un quartier, associé au monopole de distribution de boisson et d’aliment au sein d’un parc fermé, empêche des restaurateurs traditionnels de travailler normalement à une période de l’année où ils devaient logiquement faire le plein de clientèle. Et surtout quand la sonorisation poussée à fond pendant trois nuits de suite empêche des milliers de personnes de dormir, là on peut sans contestation possible conclure que les limites de la liberté ont largement été franchies.


Voilà la seule conclusion à laquelle on devrait aboutir : la liberté d’organiser Musilac a foulé aux pieds la liberté de milliers d’autres citoyens. Et cela, dans toute bonne démocratie, ce serait intolérable. Mais on est à Aix les Bains, la ville dont le maire se vante en permanence d’être à « côté de la loi ».

Alors, oui, certains s’extasieront sur le succès « populaire » de Musilac là où d’autres rappelleront que cela s’est fait au mépris de la loi (une loi qui limite le bruit à 103 décibels et qui n’autorise aucune dérogation au tapage nocturne) et le débat ne sera jamais clos. Mais à force de voir les autorités ne pas respecter la loi, il ne faut pas s’étonner si dans certains quartiers d’autres personnes les imitent et imposent à leur tour leur propres règles.


La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, et tout le reste n’est que littérature.



Un dernier pour la route : en ces temps de canicule, le ministère de la santé a beaucoup insisté sur la prévention dans les maisons de retraite, les personnes âgées étant plus vulnérables que les autres à la chaleur. Parmi ces mesures de prévention, il faut profiter de la nuit pour bien aérer les chambres.

La maison de retraite du Bois Vidal est juchée sur la colline de Tresserve, à cinq cents mètres à vol d’oiseau de la scène de Musilac. Aux premières loges. C’est dire si ses pensionnaires ont été directement confrontés aux décibels. Résultat : alors que la température avait frôlé les 38 degrés dans la journée, le personnel a eu le choix, une fois la nuit tombée, soit de laisser mijoter les personnes âgées dans la moiteur, soit de les faire sursauter à grands renforts de « basses » jusqu’à près de trois heures du matin. Un choix qui s’est avéré finalement inutile puisque dans la nuit de vendredi à samedi, même avec les fenêtres et les volets clos, les 130 décibels ont fait trembler les tables de nuit vers deux heures du matin. Chaleur et tapage nocturne, on espère qu’il n’y avait pas trop de cardiaques parmi les pensionnaires. Sinon, Dominique Dord, le président de cet établissement, pourra toujours en toucher deux mots à Dord Dominique, le maire qui a autorisé ce tapage nocturne et qui va s’en féliciter.








17 juillet 2010


17 juin - 17 Juillet: un mois déjà, comme le temps passe


Le 17 juin dernier le député-maire UMP de la ville d’Aix les Bains faisait interdire l’accès du parking public gratuit du Bd Wilson et y apposait des panneaux indiquant l’imminence de travaux:



Un mois s’est écoulé et il n’y a pas encore eu le moindre coup de pioche ou de pelle sur ce terrain. Les Aixois étant ainsi inutilement privés du dernier parking public gratuit à proximité du centre ville, nous avons choisi de «célébrer» cet évènement chaque 17 du mois.

Rendez vous le 17 août.





16 juillet 2010


Musilac , l’arrêté préfectoral et le décret...

Il n’y a pas de fatalité au bruit


Nous avons relaté précédemment comment une soirée techno organisée par Night Cocoon, la boite du Casino Grand Cercle avait été le cauchemar des riverains de ce Casino en  centre ville. Mais nous ignorions alors que les mécontents n’étaient pas restés inactifs et que cela pourrait peser sur la pluie de décibels tant redoutée de Musilac…


Vers 23 heures mardi soir, conformément à ce qu’ils avaient annoncé, les organisateurs de la soirée techno ont effectivement « monté le son ». Mais dans le même temps au commissariat de police, c’est un autre son qui se faisait entendre : celui des riverains excédés par le bruit. Selon des sources policières, peu avant minuit le commissariat avait déjà reçu plusieurs visites de voisins du Casino visiblement excédés, tandis que le 17 était submergé d’appels de gens qui auraient bien aimé dormir. Parmi ces appels, celui d’un hôtelier aixois qui avait la chance (par ces temps de disette touristique) d’avoir son établissement rempli par des coureurs du Tour de France. De nombreuses équipes, dont l’équipe Astana de Contador, avaient en effet choisi de dormir à Aix les Bains et il n’était pas question de mécontenter cette clientèle en l’empêchant de profiter d’un repos bien mérité entre deux étapes harassantes. C’est peut-être ce qui explique aussi qu’à partir de minuit le son au lieu de continuer de monter diminua sensiblement.


Cette petite satisfaction vient démontrer qu’il n’y a pas de fatalité au bruit intempestif même quand les organisateurs se réclament de la bienveillance de la municipalité. Surtout qu’il existe en Savoie un arrêté préfectoral qui est sans ambiguïté puisqu’il interdit… « tout bruit de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, par sa durée, sa répétition ou son intensité, causé sans nécessité ou dû à un défaut de précaution, de jour comme de nuit ».

Et l’on en arrive à Musilac.


Musilac avec un premier bon point ! Les années précédentes, trois ou quatre jours avant que ne commence véritablement le spectacle, les riverains (c’est à dire ceux qui habitent dans un rayon de cinq kilomètres) étaient déjà assommés par le bruit des essais. Cette année, pour la première fois, les essais se sont passés dans le calme et personne n’a eu à se plaindre ni de leur durée ni de l’intensité du bruit. C’est déjà cela. On peut penser que les plaintes enregistrées l’an dernier et ce qui s’est passé avec la soirée techno du Casino Grand Cercle ne doivent pas être pour rien dans ce changement de pratique. Voilà sans doute un point d’acquis mais attendons la suite.


Car comme on a trop tendance à l’ignorer, même une manifestation comme Musilac se doit de respecter la réglementation. Il y a d’abord les articles 1 et 2 du préfet de la Savoie rappelés ci-dessous…




Et puis il y a aussi la réglementation nationale et un décret qui fixe à 105 décibels maximum le niveau sonore autorisé dans n’importe quelle circonstance. Or 105 décibels, c’était un niveau qui avait été littéralement « explosé » les années précédentes. Si cette année il s’avérait que Musilac ne respectait ni l’arrêté préfectoral ni le décret, on peut parier qu’ils seront encore plus nombreux et plus déterminés ceux qui n’hésiteront pas à « submerger » le standard de la police (le 17 c’est gratuit) ou à déposer des « mains courantes » pour se plaindre, voire à donner des suites judiciaires.

Alors espérons, pour le bien de tous, que les organisateurs de Musilac sauront, pour une fois, être raisonnables et admettre que si certains ont le droit de profiter d’un concert, d’autres ont le droit de dormir sans être importunés par des bruits excessifs.

Un dernier détail : il semblerait que le député-maire UMP aurait été informé de la création d’une association locale de lutte contre le bruit avec des membres bien décidés à faire respecter leur tranquillité et leur repos et déterminés à aller en justice s’il le faut. La peur (des procès) marquera-t-elle le commencement de la sagesse ?




15 Juillet 2010


Comment la mégalomanie vient aux hommes



Assister aux « cérémonies » de la Fête Nationale à Aix les Bains permet de mieux comprendre ce qui se passe dans la ville le reste de l’année et comment le pouvoir s’y comporte. Dans cette modeste ville de 28.000 habitants qui n’est ni une préfecture ni une sous-préfecture, le 14 juillet pourrait se contenter d’y être célébré de manière simple et populaire, bon enfant et détendue, joyeuse et légère. Eh bien non, au contraire.


Bien avant l’heure fatidique ( !) , les « troupes » envahissent la place Mollard. Il y a là un détachement de Chasseurs alpins tout de blanc vêtus, des pompiers en grande tenue, des gendarmes motocyclistes (qu’on imaginerait plus utiles sur les routes) en uniforme d’apparat, et tout ce petit monde attend bien sagement sous le soleil tandis que l’Harmonie locale , à l’abri sous une tente, interprète (plutôt bien) quelques morceaux de circonstance. Un peu avant onze heures ces « troupes » se rangent impeccablement face à l’hôtel de ville, toujours sous le soleil sous le regard de quelques dizaines d’Aixois et davantage de touristes, ou encore des familles des Chasseurs alpins. Et l’on attend…




Vers onze heures trente, le président de la république, pardon, on veut dire le maire de la ville, descendu de son hôtel de ville, se décide à rejoindre tout ce monde non pas en traversant directement la place Mollard comme on s’y attendrait mais en la contournant étrangement par le bas. Un curieux protocole soigneusement mis en scène par deux maîtres de cérémonie (employés municipaux) qui depuis le matin veillent au moindre détail. On peut alors passer aux choses sérieuses : double envoi des couleurs, garde à vous – repos et présentez armes à répétition – Marseillaise ( dont les paroles ont été distribuées à tous les participants et au public mais que personne ne murmurera même !) – Chant des Allobroges et autre Hymne européen… Le répertoire complet.  Et c’est le moment de gloire…


Blazer sombre et écharpe tricolore en bandoulière, le maire entame alors sa « revue des troupes ». D’une démarche aussi assurée et noble que celle de l’actuel président de la république, le maire, accompagné de deux officiers en grande tenue, passe devant les motards de la gendarmerie au garde à vous, salue le détachement du BCA, s’arrête devant le groupe de pompiers, et revient en saluant de la tête les « personnalités » locales (présidents d’association et autres) sagement alignées, et rejoint ses adjoints et «ses» conseillers régional et général restés, stoïques, à l’attendre. Le « commandant » de la place d’Aix (un militaire en retraite) procède alors à la remise de quelques remises de médailles dans l’indifférence générale (nul ne saura qui est décoré ni pourquoi) . Il est temps de conclure. Seul à prendre la parole le maire prononcera alors un discours où la platitude le disputera à la démagogie et qui sera très maigrement applaudi. Et c’est fini. Les « troupes » peuvent se disperser. Seul le détachement du BCA quittera les lieux sous les applaudissements, c’est bien le moins, d’un public qui lui aussi se dispersera. Une demi heure plus tard il ne restera plus grand monde, sinon les inévitables habitués, pour partager les diots et le vin blanc offerts par la municipalité. Fermez le ban.




Oui, très instructive cette célébration du 14 juillet à Aix les Bains. Après cela on comprend mieux  pourquoi le député-maire de cette ville peut se croire intouchable (diable quand des gendarmes se mettent au garde à vous sur son passage !) ou tout maîtriser ( passer en revue le 13ème BCA n’est pas à la portée de n’importe qui) ou encore à être le seul à pouvoir se mettre en avant ( Dord a bien pris soin de laisser les autres élus locaux dans le strict anonymat des simples figurants).

Oui en regardant cela on comprend comment la mégalomanie vient aux hommes à qui l’on donne une apparence de pouvoir. C’est à la fois risible et inquiétant. C’est en tout cas bien loin de l’esprit que nos anciens avaient voulu insuffler en faisant du 14 juillet une Fête Nationale populaire. Comme si les pseudos républicains d’aujourd’hui avaient gardé la nostalgie de l’Ancien Régime.






14 juillet 2010


Une soirée techno gratuite offerte par le maire, le Casino et la boite Night Cocoon aux habitants du centre ville

Allez on monte le son!


Pour  avoir un tout petit aperçu de ce qui attendait mardi soir les riverains du Casino, cliquez sur le pavé ci-dessous et revenez lire la suite après...


Cliquez ici. Les images et et le son ont été enregistrés mardi vers 22 heures en haut de la rue de Genève avant que le son ne soit monté au maximum de la soirée.




Et cela devait durer jusqu’au lendemain matin.

Alertés par des essais de son dès le mardi matin, des riverains ou des curistes clients d’un hôtel voisin avaient bien tenté d’alerter le maire ou un élu responsable (sic). Mais ils se sont faits «jeter», aucun élu ne pouvant les recevoir. A la police municipale même dédain. Quant à la police nationale elle s’est dite impuissante.


En fait il s’agissait d’une soirée privée et payante organisée par le Casino Grand Cercle avec l’approbation muette du député-maire UMP d’Aix les Bains et la complaisance des autres autorités locales susceptibles d’interdire le tapage nocturne. Car tapage il y a bien eu.


Night Cocoon avait pourtant prévenu: on allait pouvoir se boucher les oreilles. Qu’on en juge (orthographe d’origine garantie) au message diffusé sur internet à l’intention des jeunes.



Cocoon summer conférence présente : *****"BEACH REVOLUTION"******



Vous étiez plus

de 1100 personnes à avoir répondu présent à la fête de la music !

Alors on remet ça et en plus GROS !!!!!!!!!!!!

Rendez-vous mardi 13 juillet (veille de férié) sur le plus gros dancefloor à ciel ouvert de la région à AIX-LES-BAINS avec barbecue geant et du gros son !!!!!!!!!

Tenue de plage de rigueur, jouez le jeu !!! Entrée gratuite et bouteille à 50€ jusqu'à 1 h! A vos calçons...



Rappelons que Night Cocoon, organisatrice de cette soirée techno, est une boite de nuit dépendant de la SA du Cercle dont les actionnaires principaux sont la ville d’Aix les Bains, le bureau d’aide sociale et l’office de tourisme.

Rappelons également que le maire d’Aix les Bains, président du Bureau d’aide sociale et président de l’office de tourisme n’a pas été incommodé par la musique techno qu’il a autorisée puisqu’il a pris la précaution, lui, de ne pas habiter la ville mais de fixer sa résidence à cinq kilomètres de là, dans la très tranquille commune de Brison Saint Innocent. Il  n’est pas fou, quand même!



Un dernier pour la route: un contrôle portant sur l’âge des jeunes clientes était effectué à l’entrée de cette soirée. Un contrôle dont le sérieux nous stupéfia. Ainsi on put voir de très jeunes filles présenter en guise de carte nationale d’identité plastifiée, de simples cartes de lycéennes destinées à prendre le bus. Sur certaines cartes la photo avait même été recollée de travers. Sur d’autres la photo était tout simplement absente. Et quand le vigile de service semblait s’interroger sur la valeur d’un tel document ou sur l’âge de la jeune fille, un autre personnage au second plan intervenait et disait «laisse passer».

Rappelons qu’il y a quelques mois, le directeur de la SA du Cercle a été condamné à des amendes pour avoir laissé servir de l’alcool à des mineurs jusqu’au coma éthylique.

Rappelons enfin que le commissaire de police a rappelé récemment que c’était justement autour du casino que «se concentraient les actes graves de délinquance». Mais hier soir on ne voyait pourtant pas beaucoup de «tuniques bleues» dans le secteur.





13 juillet 2010


Le commissaire local est favorable à la video surveillance: pourquoi n’en parle-t-il pas à son ministre plutôt qu’au Conseil municipal?


Un lecteur, visiblement bien au fait des histoires policières, a attiré notre attention sur la présence du commissaire de police d’Aix les Bains aux côtés de Dominique Dord lors de la dernière séance du conseil municipal.


Le commissaire Mathieu avait en effet été invité (convoqué?) par Dord pour venir parler non pas des problèmes d’effectifs qu’il rencontre dans sa gestion quotidienne pas plus que pour disserter sur une nouvelle délinquance qui sévit dans la ville, mais pour venir donner son «avis» sur la video surveillance. Ce qui n’a pas manqué d’étonner notre lecteur qui rappelle que le commissaire de police est un fonctionnaire d’état chargé d’une mission régalienne et qu’à ce titre il est tenu à un strict devoir de réserve.


Un devoir de réserve qui interdit par exemple à un commissaire de se présenter à une quelconque élection politique dans le département où il officie. Un devoir de réserve qui devrait lui interdire de prendre le moins du monde parti dans un débat politique municipal.

Or le 28 juin dernier le commissaire Mathieu invité (convoqué?) par Dord avait pris place autour de la table du conseil au même rang que les conseillers municipaux. Et c’est depuis cette place que le commissaire a donné son avis sur la video surveillance. Il a ainsi affirmé que la video surveillance serait un «système bien adapté à la ville d’Aix les Bains, ville attractive et noctambule avec un hyper centre qui concentre les actes graves de délinquance» (cf l’excellent hebdo des Savoie).




Voilà qui est surprenant! Car si le commissaire estime que les moyens que lui donne le Ministère de l’Intérieur sont insuffisants, ce n’est pas à l’hôtel de ville qu’il doit venir se lamenter mais à la place Bauveau. Mais surtout on comprend mal pourquoi un fonctionnaire d’état chargé d’une mission régalienne se croit autorisé à venir dire en substance aux élus locaux «dépensez donc l’argent des contribuables aixois dans de la video surveillance puisque l’Etat n’est pas en mesure de vous garantir la sécurité que vous attendez.». Car c’est bien ainsi qu’il faut interpréter son intervention.


Ceci illustre une nouvelle fois l’ambiguité que cultive le député-maire UMP d’Aix les Bains qui veut faire croire qu’il a la haute main sur tout. En convoquant (invitant?) le commissaire de police de sa ville à venir donner son avis dans un débat qui oppose deux camps (d’égale force) au sein même du Conseil, Dord n’a sans doute pas permis de clarifier le débat. Mais il a rendu un mauvais service à la démocratie. Et un très mauvais service au chef de la police nationale locale dont, désormais, l’indépendance vis à vis du pouvoir politique local, va pouvoir être sérieusement mise en doute.


Un (avant) dernier pour la route: voici quelques années, une employée de la mairie avait rencontré un autre commissaire de police alors en poste à Aix les Bains pour se plaindre d’un viol dont elle disait avoir été victime de la part d’un élu municipal. Dans toute autre occasion, la plainte aurait été enregistrée et une enquête préliminaire diligentée après information du parquet. Or en l’occurrence le dit commissaire n’enregistra rien et recommanda plutôt à la «plaignante» d’attendre quelques jours (la scène se passait un vendredi) et d’en parler d’abord au député-maire. Aurait-il agi de même si la plainte avait concerné un étranger au sérail municipal?

L’affaire s’était ensuite arrêtée là puisque finalement entendue, des mois plus tard (et après la mutation du commissaire) dans le cadre d’une enquête distincte diligentée par le parquet, la «plaignante», psychologiquement atteinte, avait décidé de ne pas donner suite. On ne saura donc jamais si les faits étaient avérés et s’ils auraient justifié une enquête et un procès.


Un dernier pour la route: C’est pendant la période transitoire entre le départ d’un commissaire et l’arrivée d’un autre que sont sorties les trois seules affaires mettant en cause le casino Grand Cercle et sa boite de nuit. Trois affaires dont une pour délit sexuel sur mineure (procédure abandonnée en cours de route) et deux pour infraction à la loi sur l’alcool, qui valurent des comparutions et des condamnations. Avant cela et depuis, plus rien!

Sans commentaire.





12 Juillet 2010


Chambéry-la-Motte-Brison, une ville d’avance


C’était un des lieux privilégiés d’Aix les Bains. Habitants et curistes aimaient à s’y promener. Il y subsistait quelques traces historiques, celles d’une ancienne ferme, et celles aussi de l’ancien petit train à crémaillère qui reliait Aix au Revard. Des municipalités successives avaient entretenu ce site et y avaient même dépensé des petites fortunes pour rendre ses abords agréables et assurer la liaison avec le Bois Vidal voisin, devenu aussi, à grands frais, un parcours sportif. Et puis…


Et puis en 2001 un maire venu tout droit de Chambéry ou de la Motte Servolex (en tout cas il n’habitait pas Aix) décida que trois hectares de ce terrain devaient être cédés à un de ses amis, ancien comptable reconverti dans les affaires immobilière. Ces trois hectares, dits de la Crémaillère, furent alors échangés contre une bicoque invendable, l’immeuble Zander, dans laquelle le nouveau maire promettait de réaliser, promis juré, la salle des Fêtes que tous les Aixois lui réclamaient.


Les années ont passé. Un de nos lecteurs est retourné sur place et nous a remis un reportage photographique. Désolant ! Ici une plaque cassée rappelle qu’en 2003, on avait dépensé beaucoup d’argent (avec l’appui d’une banque locale) pour restaurer des lieux aujourd’hui en l’état d’abandon.



Là un enchevêtrement de bois mort et un panneau incroyablement resté debout rappelle que les contribuables et une association locale de bénévoles avaient dépensé, les uns beaucoup d’argent, les autres beaucoup d’efforts, pour faire de ces lieux en endroit dédié aux loisirs de plein air ouverts à tous.



Partout c’est le même spectacle de désolation et de laisser aller qui s’offre aujourd’hui. On a peine à croire que les années précédentes le maire, qui a quitté depuis La Motte Servolex pour aller habiter sur les hauteurs de Brison, dépensait chaque été plus de 20.000 euros pour financer une brigade équestre dont la mission était de protéger et de sécuriser les lieux!( au point même que la Chambre des comptes s’est émue de cette dépense inconsidérée). Un maire qui ne saurait être mis au banc (des accusés) puisque ces reposoirs sur lesquels aimaient s’asseoir les plus âgés des promeneurs sont désormais privés d’assises.




Voilà. C’était comment faire d’un lieu d’exception un lieu de désolation. Mais tout cela n’a rien de fortuit. Dans quelques mois, dans quelques années tout au plus, on dira aux Aixois : « regardez comme ces lieux sont tristes, mal entretenus et donnent une mauvaise image de la ville. Plus personne ne s’y promène. Ne croyez vous pas qu’il serait temps que l’on y autorise la construction d’un lotissement de luxe qui rehaussera le prestige de ce quartier ?».

Et, hop, un petit coup de modification du PLU ! Et hop, la valeur de ce terrain se verra soudain multipliée par dix ou vingt ! Et chacun aura oublié, croit-on à Brison, le mauvais sort fait à ces lieux jadis enchanteurs.


Ah, un dernier mot : quelqu’un pourrait-il nous indiquer où se trouve « la salle des fêtes que tous les Aixois réclamaient à cor et à cri » et que l’homme de Chambéry-La-Motte-Brison nous avait promis, mordicus, pour 2002 ?











 

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Juillet 2010

 
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