Les Aixois seraient-ils de moins en moins dupes de ce qui les entoure? En tout cas certains réagissent à ce qu'ils voient ou qu'ils entendent. Voici un échantillon de quelques réactions.
A l'eau, à l'eau, vous m'entendez?
Dans la précédente mise en ligne il était question de la gestion de l’eau que la municipalité d’Aix-les-Bains a confiée à la SAUR. A ce propos un lecteur nous a fait parvenir ce message :
Ce que ma belle mère
vit aujourd'hui (elle a 99 ans) montre bien la qualité de service de la
SAUR. Elle habite seule au 5 ème étage
d' un immeuble. Une fuite, je précise, avant le compteur d'eau, l'oblige à vivre
sans eau courante depuis samedi 12 Mars. Le syndic de l' immeuble a appelé
la SAUR, seule habilitée à faire une intervention somme toute simple
sur un robinet dès lundi matin. De demi-journée en demi-journée la SAUR
repousse l'intervention pour raison de travaux "compliqués" ailleurs.
Nous sommes contraints de constituer des réserves d' eau dans la baignoire pour
lui permettre de vivre à peu près correctement.
Ce matin encore, ne
voyant personne, contrairement aux promesses de la veille, j'ai été contraint
de rappeler la SAUR (la personne à l'accueil a, au demeurant, été très
compréhensive et consciencieuse). Le technicien lui a assuré que quelqu'un
solutionnerait son problème dans la journée (et non plus le matin). Tout en
remerciant cette personne de sa compréhension, je lui ai expliqué que j' allais
médiatiser l'affaire.
Il y a 4 ou 5 ans
j'avais « alerté" la SAUR d'une fuite d' eau importante sur la
chaussée devant ma maison. La période de Pâques n'étant pas opportune, l'eau
avait couru dans la rue environ huit jours!!!!!!!
Roland M.
NDLR : Peu après
la réception de ce message, le même correspondant nous signalait que la SAUR
venait de passer chez sa belle-mère pour régler le problème. Il mettait cette
« rapidité » sur le compte de sa proposition de médiatisation. Si tout
pouvait allait comme cela, il faudrait médiatiser plus souvent.
Un barnum à 120 000 euros
Le 7 mars dernier on s’interrogeait ici sur le coût réel de l’opération promotion
« Riviera des Alpes » en laissant entendre que le coût de ce marché
était situé entre 90.000 et 200.000 euros mais vraisemblablement plus près du
maximum que du minimum. On s’étonnait que la bonne presse locale papier n’ait
pas pensé à poser la question. Eh bien nous avons été entendus puisqu’un
lecteur nous a transmis une copie de l’article que le dauphiné libéré vient de
publier :
Selon le daubé, l’opération aurait donc coûté 120.000 euros aux contribuables
locaux. Même si ce montant semble encore un peu en dessous des chiffres qu’on
nous avait laissés entendre, cela fait quand même cher pour ce ridicule barnum et
son petit film video qui n’a vraiment rien d’exceptionnel, pour employer une
litote. Décidément, l’argent n’a pas la même valeur selon que c’est les élus
qui le dépensent ou les contribuables qui le versent.
Mais puisqu’on nous affirme que ce cirque a déjà convaincu les Chinois de
Canton, lesquels s’apprêtent à déferler sur les bords du lac, que demander de
mieux ?
Encore une leçon de démocratie... grimaçante!
Ce lundi soir, au conseil municipal, le député-maire
UMP a encore donné des leçons de démocratie à ses opposants, leur reprochant
d’être contre tout et de ne pas faire de propositions. Nous y reviendrons. En
attendant, un lecteur (qui a manifestement l’esprit de sacrifice) a regardé la
vidéo d’un récent débat parlementaire. Au fil de ce visionnage il a surpris
cette image :
Il semble que les cadreurs de LCP, connaissant le zozo, ne ratent pas ses attitudes, d'où ce gros plan.
Bon, c’est vrai que not’ député, pour une fois, n’avait pas l’air excité.
Donnait-il pour autant l’impression d’être à sa place dans une assemblée où il
était notamment question d’attentats et de mesures de sécurité ? Et
comment le député-maire réagirait-il si, lors des réunions de conseil, ses
opposants se plaçaient ainsi face à lui, avec la même mimique ? Sacré
donneur de leçon, va !
On en perd son latin. Et son anglais. Et son français. Et son franglais...
Un autre lecteur nous a transmis cette coupure de
presse tirée de la page aixoise du DL.
Ainsi, sous l’égide de la municipalité et de
l’Education nationale, les écoliers aixois vont-ils participer à un "flash mob" pour lancer la nouvelle
édition de « L’Aquae World Cup ». Et tout cela sans le moindre guillemets et pas la moindre traduction, comme si ce langage allait désormais de soi.
Quand on pense que la ministre Bécassine voulait supprimer
et le latin et les classes bi-langues, "what a foot of nasus" comme qui dirait (quel pied de nez,
in french) !
Et surtout, employer ces barbarismes anglo-latino-charabia en
pleine semaine de la langue française et de la francophonie, il fallait l’oser.
A Aix les Bains, on ose tout, même le pire. Il est vrai que l'exemple vient d'en haut.