Mentir? Tricher? Tromper? Tous les coups sont-ils permis?

Il faut vraiment être aux abois


Ce n'est pas au lac qu'il y a le feu mais aux anciens Thermes. C'est du moins la conclusion que l'on peut tirer des derniers comportements du député-maire LR (de plus en plus à bout). Face aux critiques et à la contestation qui monte, Dominique Dord semble prêt à tous les artifices comme il l'a démontré à l'occasion de son dernier point de presse.

Un point de presse qui ne se justifiait que par la montée de l'incompréhension populaire face à un projet délirant. Dord tenait donc à tenter de rassurer ceux qui le suivent encore dans cette aventure, à savoir essentiellement ses amis (sic) de Bouygues et de la Société d'aménagement de la Savoie.
Ainsi, pour répondre aux informations (notamment rapportées ici) selon lesquelles les élus de la majorité municipale n'apparaissaient pas "très chauds" pour suivre leur maire dans son délire, pour ce point de presse impromptu Dord avait rameuté ses deux "inséparables", en l'occurrence un couple de drôles d'oiseaux qui lui doivent tout mais dont il sait qu'ils sont prêts à jouer les coucous et à prendre sa place dans le nid douillet de l'hôtel de ville. Dord a donc obligé R. Beretti et M. Ferrari à poser à ses côtés, avec deux ou trois quatrièmes couteaux des promoteurs, pour la photo du daubé. Les deux élus n'avaient pas vraiment l'air enthousiaste:


On admirera au passage le style du député-maire LR (de s'en foutre) avec les deux mains plongées dans les poches.

Pour attiser la mauvaise humeur de D. Dord, une quarantaine (selon le DL) d'opposants, informés (allez savoir comment) de la tenue de ce point de presse, faisaient ce soir-là le siège de la mairie, obligeant le maire à venir discuter avec eux. Enfin, discuter, c'est un bien grand mot pour un monologue ou un radotage habituel. Dord, en effet, se contenta de rappeler qu'il exigeait avant toute discussion que les opposants lui remettent la pétition dont ils prétendent que plus de 1500 personnes l'ont signée. " Et seulement alors j'organiserai une réunion avec les 1000 ou 1500 signataires" conclut-il. Quel comique!

Depuis des semaines il n'a organisé que des réunions à huis clos et en petit comité et voilà que d'un seul coup il se dit prêt à recevoir 1500 personnes. La ficelle est trop grosse. Car une fois en possession des identités des signataires, qu'est-ce qui garantit que maire ou quelques uns de ses sbires ne seraient pas tentés de faire pression sur les signataires? Les opposants peuvent en tout cas le craindre et, à leur place, on refuserait ce diktat. Toutefois, pour prouver la réalité des signatures, on les ferait vérifier par un huissier et on rendrait public son constat.


Il est vrai que l'on peut aisément penser que Dord est prêt à tout, tellement il se sent coincé. Ainsi, devant les opposants, il a affirmé que le compromis de vente qu'il s'apprête à signer le mois prochain ne vaudrait pas vente. C'est ce que rapporte le daubé qui n'a pas cherché, le contraire eut été étonnant, à vérifier la crédibilité d'une telle assertion:


Or, contrairement à ce que Dord prétend, un compromis est bien une vente dont l'effet est juste différé. C'est même l'article 1589 du code civil qui le prévoit expressément:



C'est clair! Par contre ce qui ne l'est pas, c'est la seconde partie de l'affirmation de Dord quand il dit que "en revanche, il (le compromis) vaut engagement d'exclusivité pour le groupement (Bouyges/SAS).
Autrement dit, selon cet enfumeur de Dord, le compromis de vente ne vaudrait pas vente mais il engagerait la collectivité à vendre et exclusivement au groupement Bouygues/SAS.

Voilà qui nous place devant une curieuse alternative: ou bien Dominique Dord pense réellement qu'il existe, pour le vendeur, une différence entre un compromis qui vaut vente et un compromis qui vaut engagement de vendre à l'acquéreur désigné. Et il faut vite lui retirer ses délégations et le mettre à la retraite d'office. Ou bien il a dit cela, juste pour enfumer. Et les conclusions sont également faciles à tirer.