Il fallait s'y attendre. A force d'être comparés à la Riviera, les bords du lac du Bourget ont décidé de s'offrir, eux aussi, une marée, certes de petite amplitude, mais aussi significative que sur la Belle Bleue. C'est ainsi que ce samedi matin, les promeneurs qui voulaient emprunter la voie lacustre ont pu constater qu'à cause de cette nouvelle marée haute il fallait pour cela se mouiller les pieds:


Au fameux Petit Port à barques, on a assisté à un autre phénomène. Alors que l'eau montait on s'est aperçu que le ponton dit flottant ne flottait plus mais qu'il disparaissait sous les eaux. Heureusement, comme le faisait remarquer judicieusement un promeneur, les bateaux, eux, continuaient de flotter. Un autre quidam, tout aussi perspicace, affirmait que si l'eau affleurait désormais le bord des quais c'était sans doute parce que l'on n'avait pas creusé le bassin assez profondément. Pour rassurer les populations inquiètes, le maire de la Riviera aixoise avait demandé à l'un de ses conseillers délégués (celui-là même qui lui avait conseillé de réaliser ce port à barques superfétatoire à 6 millions d'euros) de raconter aux badauds inquiets que tout cela n'était rien comparé avec ce qu'il avait connu en 1991 lors des grandes marées d'équinoxe:


Enfin, à quelques centaines de mètres de là, au Grand Port, face à une montée des eaux à laquelle personne ne les avait préparés, les sapeurs-pompiers étaient venus en renfort avec leurs moto-pompes afin de tenter de faire baisser le niveau du lac. L'histoire ne dit pas où finissait l'eau ainsi pompée par ces nouveaux shadoks. Pas dans la piscine saintinoise du maire-président de la Riviera des Alpes, quand même:


Brououou! Quand on voit cela on se dit que le génial concepteur de la Riviera des Alpes a été bien inspiré de ne pas, pour quelques dizaines de milliers d'euros de plus, rebaptiser le littoral lacustre aixois en faisant référence à l'océan Atlantique, là où les marées ont une amplitude de plus de 10 mètres..!

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