Bon appétit, messieurs (et mesdames)...

Stop, n'en jetez plus, la poubelle déborde


Celui-là était président de la Commission Européenne pendant la crise financière de 2008 et il donnait des leçons d’économie à tout le mode, incitant les citoyens à se serrer la ceinture. Il vient de se faire embaucher, sans honte, par la banque américaine, celle là-même qui fut au cœur de ce scandale financier qui secoua le monde.
Cet autre, ancien premier ministre français, avait été condamné en justice à 18 mois de prison (avec sursis) pour une grave affaire d’emplois fictifs qui avait laissé plusieurs millions d’euros de préjudice public. Il envisage aujourd’hui de se présenter à la prochaine élection pour devenir président de la république.
Cette énarque, directrice d’un grand organisme culturel public, a été condamnée en justice pour diverses malversations, dont des notes de taxi pharamineuses, y compris au bénéfice de membres sa famille. Elle vient de retrouver un emploi public à un salaire équivalent à celui qu’elle avait perdu.
Celui-ci a laissé échapper des dizaines de millions d’euros des caisses du parti dont il était le trésorier. Il n’a toujours pas été jugé mais il envisage de se représenter aux prochaines élections législatives, il continue de profiter d’avantages inouïs, aux frais des contribuables, et distribue, sans vergogne, des leçons de morale.

Stop, n’en jetez plus, la poubelle déborde...

 Bon appétit, messieurs, Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,
L'heure sombre où la France agonisante pleure !
Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
...
Ce pays qui fut pourpre et n'est plus que haillon.
L'état s'est ruiné dans ce siècle funeste,
Et vous vous disputez à qui prendra le reste !
Ce grand peuple français aux membres énervés,
Qui s'est couché dans l'ombre et sur qui vous vivez,
Expire dans cet antre où son sort se termine,
Triste comme un lion mangé par la vermine !

Tout a été dit il y a deux siècles. Ces vers, extraits de Ruy Blas de Victor Hugo, sont d’une actualité brûlante. On y a juste remplacé l’Espagne ou les Espagnols par la France et les Français.
Etonnant, non ?

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