Lors de la dernière réunion du conseil municipal aixois, quel a été le sujet principal de préoccupation d'un des représentants de l'opposition (sic) de gauche (re-sic) ?
A-t-il questionné le maire sur la revente par la Ville, à une société privée, d'un bâtiment public avec une perte nette de 1 million d'euros à la clef pour les contribuables? Lui a-t-il demandé pourquoi une autre société privée continuait-elle de payer, sans droit ni titre, un loyer plus que dérisoire (850 euros par mois) pour l'occupation de 1800 mètres carrés à usage commercial à l'intérieur d'un bâtiment encore public? Lui a-t-il demandé pourquoi malgré le transfert à la CALB des activités les plus dispendieuses, le budget de fonctionnement de la ville n'avait cessé de connaître une augmentation exponentielle? Lui -t-il demandé pourquoi la mairie était-elle engagée dans une quinzaine de procédures en justice l'opposant à des salariés ou anciens salariés et combien cela coûtait-il à la collectivité en frais d'avocat et autres indemnités? Non. De tout cela et de bien d'autres sujets aussi préoccupants, il n'a pas été question. Ce qui préoccupait l'élu de gauche c'était de savoir pourquoi le maire ne voulait pas verser une indemnité mensuelle de quelques centaines d'euros à l'ensemble des 35 élus municipaux, y compris, bien sûr, à ceux de l'opposition. Et donc à lui-même pour commencer, selon le bon vieux principe de la charité bien ordonnée...
Pauvre démocratie. Pauvre France. C'est avec ce genre d'attitude que les augures journalistiques autorisées (?) nous prévoient, d'un presque commun accord, qu'au printemps prochain, le nouveau président de la république française sera un septuagénaire dont le casier judiciaire indique qu'il a été condamné à une peine de prison (avec sursis) et une peine d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêt.
La France pourrait donc être en 2017 le seul pays occidental dont le principal dirigeant serait un repris de justice.
Et tout le monde politique ou journalistique semble trouver cela normal.
Pour être fonctionnaire en France, il ne faut pas avoir fait l'objet de condamnation inscrite au casier judiciaire.
Pour être fonctionnaire... Pas pour être président de la république.
Aux larmes, citoyens !
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