Un train peut en cacher un autre...

Vous avez demandé la police, ne fuyez pas!

Emotion ce lundi en fin de journée au niveau du passage à niveau qui sépare le centre ville de l'Avenue du Grand Port. Un TER est stoppé sur la voie et des gyrophares (police, ambulances) illuminent la scène. On apprendra qu’une femme a été heurtée par un train alors que les demi-barrières étaient baissées. Un mort de plus sur un passage à niveau aixois, la série s’allonge.
Mais on ne va pas ressortir la vieille querelle sur les promesses d’un candidat qui, en 2001, promettait de supprimer les passages à niveau de la ville. Le propos du jour est d’une autre nature.


Si un tel drame suscite toujours de la curiosité et attire souvent des badauds, tous les gens qui arrivent sur les lieux ne sont pas forcément poussés par une curiosité malsaine. Ainsi, parmi ceux qui ce soir-là ont tenté de s’approcher pour se renseigner, figuraient des personnes qui, alors qu’elles attendaient des proches susceptibles d’avoir emprunté ce passage à niveau, étaient gagnées par une légitime inquiétude.
C’était le cas de ce retraité qui nous a contactés pour raconter ce petit incident. Lundi soir, s’approchant d’un homme, apparemment en civil mais coiffé d’un bonnet marqué « Police », notre citoyen lui demande s’il sait ce qu’il vient de se passer sur la voie ferrée. Notre correspondant, blanc, bien propre sur lui et s’exprimant dans un français châtié, nous raconte la suite : « Le policier m’a regardé méchamment et m’a salement envoyé promener
  avec des propos d’une violence inattendue. Il m’a dit que je n’avais rien à ‘foutre’ là et m’a même accusé de faire du voyeurisme et autres propos peu amènes. J’ai bien tenté de lui faire remarquer que la police était au service des citoyens et que j’avais peut-être de bonnes raisons de me renseigner mais il était tellement excité que j’ai cru qu’il allait me coffrer pour outrage à agent ».
Si l’on rapporte cette anecdote, ce n’est pas parce qu’elle a traumatisé notre retraité qui en a vu d’autres. Non. C’est simplement pour faire remarquer qu’à l’heure où certains manifestent dans la rue pour protester contre les comportements de la police, il serait bon que les représentants de l'ordre fassent preuve de plus de courtoisie quand un citoyen les interpelle.
Si notre policier au bonnet de laine a pris l’habitude de s’adresser à un « d’jeune de quartier » comme il a répondu à notre retraité, on peut comprendre pourquoi l’incompréhension s’installe et que l’exaspération monte.
Espérons que le commissaire de police lira ce billet et en tirera quelques conclusions.

NB : Notre correspond a ajouté ce détail qui l’a également marqué lundi soir : « Il y avait l’adjoint Beretti avec deux jeunes qui me semblent être des élus. Ils se tenaient un peu à distance et l’adjoint Beretti rigolait! »

Sans commentaire.