Le
C'était en octobre 1990. Ludo venait d'épouse Aline. Une petite foule les avait accompagnés à la mairie. La salle était trop petite pour les contenir tous. Après la cérémonie ils étaient repartis en cortège. Les mariés leur avaient donné rendez-vous dans une auberge, à la sortie de la ville. Ils étaient une bonne cinquantaine d'invités à se retrouver autour des grandes tables dressées dans une salle décorée de guirlandes et de fleurs. Ils étaient heureux de se retrouver. Certains des convives avaient fait plusieurs centaines de kilomètres pour la circonstance. Un cousin de la mariée et son épouse étaient même venus d'Australie. L'ambiance était chaleureuse. Le champagne et les vins fins faisaient rougir les joues et sauter les barrières. Entre les plats un orchestre les invitait à danser sur la piste. Vers minuit une folle farandole avait entrainé tout le monde à l'extérieur. Ils chantaient à tue-tête le refrain à la mode "à la queue-leu-leu- à la queue-leu-leu". Une voiture de police était passée près de là. Ses occupants les regardaient en souriant. Pendant que certains des fêtards faisaient le tour du véhicule en chantant, un des convives avait pris une bouteille de champagne et avait offert une coupe aux trois policiers. Ils avaient trinqué avec les mariés avant de reprendre la route. Vive la mariée, avait même lancé un des policiers! Tout le monde était joyeux. Ils étaient heureux. Quand ils sont revenus dans l'auberge ils ont aperçu un vieil homme qui était resté assis dans un fauteuil en osier et qui les regardait d'un air triste. Ludo, le marié, s'est approché de lui pour lui demander pourquoi il ne participait pas à la liesse.
Le Papy le regarda d'un air lasse et lui déclara: "Tu vois mon gars, dans trente ans, quand tes enfants se marieront, ils ne pourront pas avoir plus de six personnes autour d'eux, ni à la mairie, ni pour la réception. Et tu n'en seras même pas étonné. Tu ne seras pas étonné parce que cela fera déjà des semaines que toi et les autres seront privés de liberté. Tu te seras habitué à t'enfermer chez toi. Habitué à ne plus sortir à plus d'un kilomètre de ton domicile. Habitué à ne pas profiter de cette peuso liberté pendant plus d'un heure. Habitué à devoir te munir d'une autorisation pour sortir pendant une heure maximum. Habitué à voir des policiers armés jusqu'aux dents vérifier que tu obéis bien aux nouvelles règles. Habitué à ne plus pouvoir aller chez le coiffeur, à ne plus pouvoir te rendre à la librairie. Ta femme se sera habituée à ne plus pouvoir se rendre chez son esthéticienne. Autour de toi les élèves, les collégiens, les lycéens se seront, tout comme toi pour aller au boulot, habitués à se rendre en cours avec des masques chirurgicaux sur le visage. Vous vous serez tous habitués à ne plus vous arrêter pour entreprendre un dialogue avec les autres. Habitués à ne plus avoir le droit de vous rassembler, à ne plus vous retrouver en famille. Vous vous serez habitués à ce que l'Etat menace de lourdes peines d'amende et de prison ceux qui ne respecteraient pas ces règles...
En entendant cela, tous les convives sont partis d'un grand éclat de rire. Papy déraillait complètement. Il avait sûrement abusé de l'alcool. Jamais une telle situation ne pourrait se produire dans ce pays dont les Lumières ont éclairé le monde et dont la devise était "Liberté, Egalité, Fraternité".
Jamais une telle situation ne pourrait
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pays souffre, mais notre représentant s'éclate à l'Assemblée Nationale. Il doit être celui qui a le plus de vidéos comiques sur Youtube, ce site qui témoigne de la connerie humaine.
Il était même arrivé à faire sourire le très sérieux Manuelito el Constipator. Ainsi après une pitrerie hors catégorie de notre député à l'Assemblée Nationale, notre fougueux catalan lui avait répondu en souriant:
"On connait votre ironie, c'est pour ça que l'on vous apprécie. Mais vous êtes dans l'incapacité à faire une proposition.''
Pour une fois Valls avait vu juste.
Ainsi le 24 février 2017, Dord prend la parole à l'Assemblée et s'adresse au premier ministre.
(Il est à noter que Dord est surtout présent à l'Assemblée le jour des retransmissions TV)
D'entrée, notre agent immobilier se fait historien! Il s'ensuit quatre minutes de délires approximatifs qui ne font même plus rire les autres députés dépités LR.
"L'histoire ne retiendra rien de ce quinquennat qui s'achève, sauf un goût amer de grand gâchis. Vous aviez les taux d'intérêts au plus bas, un euro au plus bas, un prix du pétrole au plus bas et vous avez gâché cette manne."
Notre homme n'oublie qu'un détail, il est en politique depuis 1984 et lui et son parti ont été plus longtemps au pouvoir que les actuels calamiteux avec qui ils se sont toujours arrangés au deuxième tour des élections. Dans notre ville, ce grand gâchis a un nom: D. Dord, son équipe et ses électeurs minoritaires.
Belle envolée de notre youtubeur gesticulateur: séquence "Je rate tout, je n'y connais rien, mais je donne des leçons." A noter, le costume, la cravate, le cheveu bien coupé. A l'opposé de ce que l'on voit sur le marché. Chez les ploucs, il faut faire plouc! Comme chantait Brel: ''Chez ces gens là, on n'vit pas, monsieur, on n'vit pas, on triche!"
Notre député analyse les échecs du gouvernement actuel. Mais lui, quels sont ses résultats?
(les textes en gras ci-après sont des citations de Dord, rapportées à la situation locale ndlr)
1- "Avez-vous relancé l'économie? Non!" Une étude sur Aix les Bains publiée par France Info en 2015 explique: "Un tourisme en berne et un thermalisme qui vit ses heures les plus ternes."
2- "Avez-vous réduit notre dette? Non!" Dette Aix les Bains en 2002, 43 millions d'euros. Dette en 2015, 43 millions d'euros. Après avoir vendu la quasi totalité de notre patrimoine (comme la Saemcarra pour plus de 10 millions).
3- "Les impôts ont-ils baissé? Non!" Aix les Bains, sous la mandature, plus de 60% d'augmentation. La ville est bien au dessus de la moyenne de la strate.
4- "Le chômage a-t-il reculé? Non!" Aix les Bains chômage à 13,5% pour une moyenne nationale à 10%. Il a été multiplié par 6 depuis 2001.
5- "Les banlieues vivent-elles mieux? Non!" A Aix les Bains, Marlioz, Sierroz-Franklin ont été classés Niveau 4, QSP. ( Quartiers Sensibles Problématiques). Malgré une vieille habitude de la presse papier locale de regarder ailleurs lors des exactions dans les ''banlieues''.
6- "Les collectivités locales ont-elles été épargnées? Non!" Elles sont tombées entre les mains des Iznogoud locaux. Aix les Bains et Grand Lac sont devenus un immense foutoir incontrôlé où chacun veut son heure de gloire. La seule chose qui fonctionne et qui s'étende comme la lèpre: le bétonnage!
7- "La grande pauvreté a-t-elle reculé dans notre pays? Non!" Aix les Bains, taux de pauvreté de 13% pour une moyenne nationale de 10%.
8- "Les responsables successifs ont déserté le champ de bataille." L'UMP en 2012 n'a pas déserté, elle s'est fait virer. Le vote ''socialiste'', qui n'était pas socialiste, n'était qu'un immense rejet des élus du centre et de 'UMP.
9- "Les électeurs ont donné congé à monsieur Valls." Comme ils ont donné congé à Juppé, Sarkozy, NKM, Le Maire, Poisson et Copé. Et le survivant est plutôt mal en point.
10- "Macron a été le premier à vous trahir." Celle là elle est plaisante de la part du député-maire-président! Combien de fois a-t-il changé de cheval pour faire carrière?
11- "Même le général en chef a déposé les armes." Sarkozy, lui, n'a pas déposé les armes. Il s'est fait virer deux fois.
12- "L'histoire ne retiendra rien de ce quinquennat." Si. Elle retiendra que celui-ci aura permis de révéler au peuple la corruption généralisée, la soumission au fric, l'abrutissement de ses pseudo-élites. Aix les Bains se souviendra longtemps du passage de l'équipe actuelle, ne serait-ce que par les impôts et les champs de ruines bétonnés!
Nous, on retiendra la photo du beau-parleur à la fin de son discours! Elle est symbolique!
Plus je m'écoute, plus je m'aime!
Notre "youtubeur" est en transe, séquence: "L'ai-je bien descendu?" (Cécile Sorel, à la fin de son spectacle.) On touche au sublime! On frise l'orgasme! On entend les neurones qui se bousculent, émerveillés, ''Pourvu que l'image et le son soient à la hauteur de mon intervention.''
Rideau.
BF