Au commencement, il y avait bien
un centre aéré, l’Envolée, à Pugny Chatenod. En 2004-2005, la commune d’Aix les
Bains s’était rapprochée de la Caisse d’Allocations Familiales de la Savoie
afin d’envisager l’avenir de ce centre. La Caisse d’Allocations Familiales, ne
souhaitant pas reprendre le bâtiment, autorisa Aix les Bains à le céder.
Après déclassement, c’est donc dans les locaux de cet ex-centre aéré que, le 3 juillet 2006, Messieurs Dominique DORD, député-maire d’Aix les Bains et Jean-Guy MASSONNAT, maire de Pugny-Chatenod, inaugurèrent, parmi une foule d’invités, le musée aménagé par Lô Ptious savoyards, avec qui la ville d’Aix les Bains avait signé une convention d’occupation gratuite des locaux.
Toujours plein de sollicitude pour Lô Ptious, le député-maire leur suggéra en septembre-octobre 2006, dans plusieurs courriers, de réfléchir à l’achat des locaux afin d’acquérir une totale indépendance. Cela était judicieux et Lô Ptious décidèrent cette acquisition, en novembre 2006, lors d’une assemblée générale.
L’entrain et l’allant de Lô Ptious furent alors stoppés net par le maire de Pugny-Chatenod, présent à cette assemblée générale, qui, subitement, expliqua que les formes administratives n’avaient pas été respectées et exigea que Lô Ptious fassent la demande d'un certificat d’urbanisme, préalable indispensable selon lui à la poursuite du projet. Le calvaire commençait pour Lô Ptious.
En effet, le maire de PUGNY-CHATENOD constata, dans le certificat d’urbanisme qu'il établit par la suite, que la SHON (surface hors-œuvre nette) existante était nulle pour les parcelles C 1016, C 862. Autrement dit, il n’y avait pas de construction à l’endroit même où se trouvait toujours le bâtiment de l’ex-centre aéré dans lequel il avait lui-même participé à l’inauguration du musée savoyard, en juillet 2006.
Pire,
il certifia dans le certificat du 27 décembre 2006, que le terrain n’était pas desservi par les réseaux publics d’eau
potable et d’assainissement et refusa donc pour ce motif la réalisation de l’opération
projetée.
Et là, il y a de quoi tomber en syncope devant tant de mauvaise foi et un tel sentiment de toute puissance ; devant une telle culture de l’impunité autorisant à écrire dans un document officiel, de telles énormités. C’est en de telles occasions que les citoyens se demandent si les services de l’Etat remplissent toujours leur rôle d’arbitre impartial !
Car si le bâtiment du centre aéré l’Envolée n’avait pas existé… et si ce bâtiment n’avait pas été raccordé aux réseaux publics d’eau potable et d’assainissement…, on voit mal comment la Caisse d’Allocations Familiales aurait pu accorder son agrément à la ville d’Aix les Bains pour que les enfants puissent y être régulièrement accueillis.
Plus surprenant encore ! Comment la commune de Pugny-Chatenod a-t-elle pu facturer la consommation d’eau potable et l’utilisation du réseau d’assainissement de la CALB, à Lô Ptious savoyards, qui plus est à l’adresse du centre aéré l’Envolée ?
Mais alors pourquoi le maire de Pugny-chatenod a-t-il cru bon de faire appel à de tels prétextes pour empêcher le maintien dans les locaux de Lô Ptious savoyards ? Attitude que le député-maire d’Aix les Bains valida ensuite en indiquant qu'il ne pouvait continuer à accueillir Lô Ptious savoyards ...!
Un tel retournement dans l'attitude du maire de Pugny-Chatenod, entre juillet et décembre 2006, amène beaucoup de gens à se poser des questions sur la motivation réelle de ce changement de conduite...!
Profondément convaincus d’être, depuis ce funeste certificat d’urbanisme du 27 décembre 2006, les victimes d’un arbitraire malveillant, Lô Ptious se sont accrochés, avec toute la ténacité dont les Savoyards savent faire preuve, et ont refusé, jusqu’à aujourd’hui et malgré toutes les procédures entamées contre eux, de quitter les locaux de l’ancien centre aéré qui leur avaient été promis.
C’est finalement, demain, lundi 6 mars, que le juge de l’exécution, le bien-nommé…?, tranchera ou non le fil du destin de ces valeureux et généreux bénévoles dont le député-maire-président demande, avec acharnement, l’expulsion !
« Selon que tu seras puissant
ou misérable… » ! En France, rien ne semble avoir changé depuis Jean
de Lafontaine ; une féodalité chasse l’autre et l’arbitraire demeure !
Marcel
GIRARDIN