Le smicard de la ville la plus taxée de Grand Lac sait compter
les centimes pour pouvoir aller jusqu’à la fin du mois. Il n’habite pas sur les
hauteurs de Brison, sur un site protégé, pourtant cette demeure c’est lui qui
l’a payée à son propriétaire. C’est une des raisons pour laquelle il est
fauché.
Un Dord diplômé d’un DESS de droit des affaires et
fiscalité (!!!!) et d’un diplôme de juriste en conseil d’entreprise (!!!! Pauvres
entrepreneurs. Heureusement qu’il n’a jamais pratiqué.) nous a perdu 18 millions
de nos euros dans ‘’l’affaire’’ Bigmillions sans aucun problème ni état
d’âme ! Mais ‘’c’était pas d’sa faute’’.
N’avons-nous pas ici la preuve du déclin de l’éducation
nationale où le certificat d’étude des années 50 était bien plus important que
les faux-papiers que celle-ci distribue à n’importe qui dans les grandes
écoles.
On ne peut exiger
des gens au pouvoir qu’ils soient infaillibles, par contre on doit exiger
qu’ils répondent de ce qu’ils font !
Dord ne devrait pas nous laisser sans comprendre et sans
connaître certains sujets, car il n’y a rien de plus immoral que les fonds
secrets, si ce n’est les fonds publics.
En attendant la suite des bobards du Bois
Vidal et des anciens thermes, retour en arrière sur Bigmillions.
Début de
‘’l’affaire Bigmillions’’ Février 2014.
Fin juin 2014, ouverture d’une action judiciaire .
Le 4 octobre 2014 commencent les mises en examen .
Commence alors la Saint Barthélémy de la canaillerie. Un
vrai plaisir à suivre, mais sans aucune illusion.
Comme disait Audiard dans: ‘’Mort d’un pourri’’ : ‘’Certains élus du peuple vont connaître
une petite traversée du désert…Au pas de course, rassure toi ! Quand ils
reviendront, ils se seront fait le masque républicain, comme les vieilles putes
se font retendre les fesses.’’ Le film a 41 ans, rien n’a changé!
Un des premiers
articles important localement sur le sujet parait le 23 octobre 2014.
C’est dans l’Essor
Savoyard, sous le titre :
Affaire
Bygmalion : l’ancien trésorier de l’UMP se justifie.
Il s'agit d'un des premiers entretiens à la presse locale.
Truquer des comptes procède d’une certaine logique que
l’on peut à la rigueur comprendre, sans pour autant l’accepter, mais ne rien
voir est une toute autre affaire.
Regardons de près ce que dit D. Dord le
23 octobre 2014.
. ‘’Le
rôle d’un trésorier c’est de vérifier que les procédures ont été respectées et
non pas de vérifier les actes des gens.’’
La réponse parait un peu légère. La loi du 11 mars 1988
relative à la transparence financière de la vie politique a mis un terme à la
définition un peu floue de l’article 4 de la constitution de 1958. Un parti
politique est donc une association loi 1901 qui s’est ‘’assigné un but
politique’’. A ce titre donc, le trésorier effectue les paiements, recouvre les
recettes et il fait fonctionner les comptes de l’association et ‘’est responsable
de leur tenue’’.
Dans une mairie, pour payer une dépense, le comptable
doit vérifier qu’il dispose de la trésorerie nécessaire. Que se passerait-il à
Aix si celui qui fait les chèques payait n’importe quoi à n’importe qui sans
aucun contrôle ? Le maire ne le licencierait-il pas et ne le
poursuivrait-il pas en justice en toute logique ?
. ‘’Dans
cette affaire, j’ai bien compris que la ligne de défense c’est de dire ‘’je ne
sais rien’’.
Normal, c’est le b.a. ba : ne jamais avouer. Si par malheur il y a un aveu,
le premier avocat venu fera se rétracter son client.
.
‘’Une chose que je sais c’est que j’ai signé les chèques et des
prestations dont on sait maintenant qu’elles ont été surfacturées.’’
Il reconnait donc bien avoir signé les chèques.
La police scientifique dit : la moitié des 30
signatures ont été signées ‘’par un instrument scripteur bleu’’. (stylo bleu)
Dans le bureau du juge Tournaire en 2015, ’’il ne se souvenait pas de ces factures.’’
En juin 2016. Le Dauphiné, D. Dord : ‘’Ma signature a été imitée ou scannée 18
fois sur les 21 qui me sont reprochées.’’
En 2014 il dit avoir signé les chèques, en 2015 il ne se souvient pas des factures, en 2016 il déclare que sa signature a été imitée!!!!!
. ‘’A
aucun moment , je n’ai pensé qu’il y
avait malhonnêteté.’’
’'Jamais je me suis dit qu’il pouvait y
avoir malversation.’’
‘’Qui a décidé de mettre en place un tel
système ? Cela s’est fait au dessus de moi, nécessairement. Aujourd’hui,
quand on a connaissance de l’ensemble du film, bien sûr que l’on peut se
demander : comment est-ce possible d’avoir dépensé autant ?’’
Il ne savait pas ? Il ne se doutais pas qu'il pouvait y avoir malversation? L’Express, le 5 février 2014, D.
Dord : ‘’On peut imaginer que tout
cela ait été facturé allègrement. J’avais alerté Nicolas Sarkozy : tu es
sûr que tu ne laisses pas les copains de Jean François se gaver ? Il
m’avait répondu : non ! Les surfacturations ? C’est
improuvable !’’
Si on comprend bien, le 23 octobre 2014 il ne savait pas,
mais le 5 février 2014, il savait.
. ‘’En
2012 je ne sais pas combien j’en signe et j’ignore les sommes qui vont être comptabilisées
dans le compte de campagne.’’
Ainsi le trésorier ne sait pas combien il signe de
chèques et pour quels montants! Il nous avait été présenté comme ‘’quelqu’un de
particulièrement rigoureux.’’
. ‘’Je
n’avais qu’un seul point de comparaison : c’était la campagne de 2007 à la
fin de laquelle l’UMP était endetté de 40 millions. Je savais que le parti
après 2012 serait à moins 40 millions.’’
Heureusement
qu’il savait !!! En fait la perte, en 2012 était de plus de 80 millions !
A
noter que le 23 octobre 2014, à aucun moment il invoque la possibilité de
l’imitation de sa signature ou de l’utilisation du scanner. Il dit bien : ‘’J’ai signé des chèques pour des
prestations.’’. Ce n’est que bien après que cette explication nous est
donnée.
Même
si la signature a été quelques fois scannée, il y a des preuves que la
directrice des affaires financières de l’UMP, lui demandait l’autorisation d’utiliser
sa griffe et que Dord la lui donnait.
Quelle version doit-on croire? Celle du 23 octobre 2014 ou les suivantes?
. ‘’Je sais que pour l’homme de la rue, ces sommes sont colossales. Néanmoins, il y a un monde entre un montant frauduleux et un montant très important.
Pour Dord nous sommes des ‘’hommes de la rue’’ (Il n’y met jamais les pieds. A la limite il y met les pneus de sa voiture de fonction que nous lui payons.), pour d’autres ‘’la France d’en bas’’, ‘’des sans dent’’, les ‘’gens qui ne sont rien’’. Si seulement ces gens pouvaient entendre ce que les citoyens pensent d’eux.)
Les ‘’gens gueulent sans comprendre et sans connaître les sujets.’’ Pour ne plus qu’ils gueulent il suffit de leur expliquer et de lever toutes les contradictions tenues dans les discours. Et si D. Dord commençait par Bygmalion, les anciens thermes et le Bois Vidal?
Comment ?
Oui,
comment un homme aussi brillant, aussi avisé, aussi professionnel, dont tout le monde vantait la rigueur de sa
gestion, a-t-il pu se laisser embarquer à l’insu de son plein gré dans une
telle pantalonnade digne des Pieds Nickelés. Dans cette ''affaire'', pour nous citoyens, une seule chose est claire: cet argent est le nôtre! Rendez-le nous.
BF