Pauvre Renaud Beretti...

L'éternel second ne sera jamais vraiment le premier


Pauvre Renaud Beretti, pour un peu on le plaindrait.

Il a beau faire tous les efforts pour paraître maire, il continue de subir la comparaison avec celui qu'il a si bien (?) servi pendant quatorze ans.
Un témoin privilégié nous raconte la scène qui s'est déroulée la semaine dernière aux abords de la CALB-Grand Lac. Une cérémonie y est prévue pour inaugurer une pièce ajoutée de 40 mètres carrés. Dominique Dord est là, écharpe au vent. C'est lui qui accueille les invités. Folles embrassades, accolades complices ou poignées de main appuyées, toute l'attention se tourne vers lui. Quant à Beretti, il reste l'éternel second, l'intéri-maire.


Même si intellectuellement Beretti n'a rien à envier à son prédécesseur, pour la plupart des gens, en présence de Dord il garde l'image du valet de son maître, celle qu'il a donnée si longtemps. Il a beau faire des efforts, avec force sourires et amabilités, à côté de l'ex-député il fait "plouc".
C'était un peu la même chose lors de l'assemblée de l'UPA, un truc que le Béret' a pourtant lui-même mis sur pied au début de sa collaboration avec Dord. A l'applaudimètre comme aux marques de déférence du public, c'est toujours et encore l'ancien maire qui l'emporte. Alors il reste les subterfuges, comme quand le daubé relate l'assemblée de l'UPA en omettant de préciser la présence de Dord et en ne citant que celle de Beretti. Et en multipliant par deux le nombre réel de participants. Le daubé sera toujours le daubé.


Car pour tenter de se démarquer, l'intéri-maire, au comble du ridicule, a choisi de paraître à l'excès. On a cessé de compter ses apparitions photographiques dans la presse quotidienne qui doivent frôler la centaine et demi en quelques mois. Trois gusses qui font une crêpe-partie, et hop, Beretti s'invite et ça fait une photo dans le journal. Et quand ce n'est pas dans le journal c'est sur le blog de l'un de ses Poilus de service comme cette image où l'on voit le Béret', 1,85 m, 93 kilos, faisant semblant de boxer avec une jeune femme, 1,54 m, 51 kilos:


Si le ridicule tuait, il y aurait déjà un mort par KO. Un poing c'est tout!

Dans l'entourage qui reste fidèle à Dord, cette propension à vouloir paraître à tout prix est devenue un sujet de moquerie. Et d'ailleurs, à l'exception de sa Marina, il y a peu d'élus de la vieille équipe qui se pressent pour être pris en photo en pareille compagnie avec l'intéri-maire.

Alors, pour tenter de prendre le dessus, l'intéri-maire a entrepris de faire le "ménage" à la mairie et chez les cadres municipaux, surtout ceux qui avaient trop bien servi son prédécesseur. Au point, lui aussi, de se rendre assez vite très impopulaire chez certains personnels. Et ce n'est pas sa dernière recrue albertvilloise qui va arranger les choses.

Alors, pour tenter de montrer qu'il est désormais le maître, Beretti fait publier dans la presse spécialisée (comme dans La Gazette des Communes de janvier) une annonce où il clame qu'un grand vent de changement souffle sur Aix-les-Bains depuis son élection au poste d'intéri-maire. Confer cet extrait de l'annonce:
Au sein des services municipaux, un projet de modernisation et de conduite du changement est engagé depuis octobre 2018 en faveur notamment de grands projets de rénovation urbaine, de la citoyenneté, du numérique bâtissant un horizon commun. Dans ce contexte stimulant, Aix-les-Bains recrute par voie statutaire...

Alors, dans sa presse municipale cette fois, il prétend qu'un vent nouveau de démocratie soufflerait sur la Ville depuis son installation dans le fauteuil qu'occupait Dord. Mais personne n'y croit.

Car Beretti aura beau dire et beau faire, l'ombre du "grand" continuera de planer sur lui jusqu'à mars 2020. Et Dord ne se privera pas d'en rajouter. Entre les deux, c'est désormais la mésentente cordiale. Cordiale en apparence.

C'est une des leçons de l'Histoire ou de la littérature, ni Brutus, ni Sganarelle* ni Iznogoud n'ont réussi à endosser définitivement les habits de leur maître. Le problème pour Renaud Beretti c'est que, outre que les vêtements de l'autre sont bien trop grands pour lui, son ancien patron lui a laissé un tas de pièges qui sont en train de se refermer. Les anciens Thermes et le cas de l'Ecole d'esthétique Peyrefitte n'en sont pas le moindre écueil.

à suivre


* Une référence au Don Juan de Molière qui pourrait inspirer les exégètes de la vie politiques aixoise.