Ah les fameux réseaux sociaux et leur lot d'affabulations et de niaiseries

Un curieux plaidoyer pro domo à retardement


confer cet extrait d'une page Facebook


Voilà qui mérite un prolongement:

Monsieur Dord,

Permettez au modeste citoyen que je suis de venir au secours de mes « collègues » animateurs de sites internet, ces bénévoles qu’avec votre bienveillance et votre élégance légendaires vous traitez allègrement de « tocards ».

Pour commencer, pourquoi dans votre billet quotidien dites vous que l’ancien maire de Signes serait un de vos « collègues » alors qu’en ce qui vous concerne vous n’êtes plus maire depuis près d’un an ? Vous voudriez laisser croire que vous êtes encore maire et que votre successeur n’est que votre homme lige que vous ne vous y prendriez pas autrement.

Vous évoquez ensuite les agressions verbales et physiques auxquels les maires seraient, selon vous, confrontés. De mémoire de journaliste, sur la trentaine de maires qui composent aujourd’hui l’agglomération Grand Lac on ne souvient pas qu’un seul d’entre eux ait été violenté ou menacé dans l’exercice de ses fonctions au cours des dernières décennies. Vous affabulez donc comme vous affabulez à propos des prétendus sites malveillants qui nourriraient quotidiennement à l’égard de tous ces maires une violence qui n’existe que dans votre esprit. Pour le moins, vous appelez violence ce qui n'est que vigilance ou défiance.

Toujours de mémoire de journaliste, les coups les plus tordus et les plus méchants assénés ces dernières décennies aux maires de l’agglomération ne l’ont pas été par des citoyens lambda mais essentiellement par leurs adversaires politiques (qui étaient parfois d’anciens partenaires) soucieux de prendre leur place.
Le flot d’insanités, de mensonges et de manœuvres occultes qui ont frappé feu Gratien Ferrari est là pour en témoigner. Je me souviens entre autres d’un article d’une rare méchanceté publié avec votre accord... dans le bulletin municipal. De même, vous n’avez pas été tendre avec André Grosjean lorsque vous convoitiez son siège de maire. Quant à la méthode employée pour éliminer l’ancien président de la CALB dont vous avez pris le fauteuil elle ne relevait pas davantage de la bonne camaraderie. Et je ne parle pas de la façon méprisante voire insultante avec laquelle vous traitez l'un de vos rares opposants au conseil municipal.

Mais ce n’est pas à vous que je vais apprendre que la vie politique est un milieu peu propice à l’indulgence et à la bienveillance, vos amis Sarkozy, Copé, Fillon et autres pourraient en témoigner. La violence en politique est davantage le fait de ses acteurs que des citoyens.

Vous prétendez ensuite que les maires n’auraient aucune protection. C’est faux. Pour preuve vous avez récemment voté au conseil municipal aixois une délibération vous accordant, à vous et à votre successeur, une « protection fonctionnelle » qui vous permet de ne pas débourser un cent pour financer des avocats et autres frais de justice en vue de poursuivre d’éventuels auteurs de critiques trop acérées.

Enfin, quand vous réclamez avec emphase du respect et de la confiance envers les maires, vous oubliez que le respect et la confiance ne se décrètent pas par autorité. Le respect et la confiance se méritent par l’exemple.

Si vous étiez aussi sûr que votre propre exemple justifie le respect et la confiance aveugles des citoyens, auriez-vous cru nécessaire de publier ce billet qui ressemble trop, pour être crédible, à un plaidoyer pro domo à retardement.. ?

Jacques Girard