Faites ce que je dis, ne faites surtout pas ce que je fais

Trois petits tours (de passe-passe) et PLUI s'en va...


Du rapport publié par la commission d'enquête sur le PLUI de Grand Lac, il ressort qu
e les enquêteurs ont reçu près de 1000 requêtes de la part des habitants de l'agglomération, soit 542 contributions écrites et 416 observations verbales.

Parmi les remarques ce qui revient le plus souvent c'est la dénonciation d'une "politique de densification très mal perçue, mal maîtrisée et mal réfléchie", un constat que ne démentent pas les commissaires enquêteurs
(page 72 du rapport). Et puis...


Et puis, il y a les éternelles incohérences dordiennes avec leurs contradictions, leur côté incompréhensible.
Par exemple, nombreux ont été les riverains du lac à s'étonner de constater que leur propriété était devenue en tout ou partie inconstructible, ce qui n'était pas le cas dans les anciens règlements. Certains ont alors demandé au président de la CALB de revoir son classement, surtout quand une route (ex) nationale existait entre leur terrain et les bords du lac et que leur propriété était déjà construite et qu'elle serait désormais inconstructible, comme dans l'exemple en photo ci-dessous:

Pas de chance, en face de cette propriété le lac amorce une anse qui le rapproche à
moins de cent mètres du terrain, le rendant inconstructible. A cinquante mètres à gauche
ou à droite, d'autres propriétés en bord de route restent constructibles...

Réponse invariable du président de la CALB Grand Lac aux propriétaire qui souhaitaient que les conditions anciennes soient respectées: le recul de 100 m, c'est pas moi, c'est la loi Littoral, confer exemple ci-dessous:

Sur le fond, le Dord a raison, la loi c'est la loi. Et, depuis les années 80, la loi Littoral interdit toute construction dans une bande de cent mètres le long des rivages maritimes ou lacustres, quand bien même il y aurait une route entre les deux. Il n'y a qu'une exception à cette règle: la loi permet uniquement des constructions en lien direct avec les activités nautiques, tel qu'un hangar à bateau par exemple.
La loi est la loi, sauf que..

Sauf que, au mépris de cette loi, un personnage a eu le culot de réaliser dans la bande des cent mètres des constructions pérennes sans aucun rapport avec l'activité nautique, confer la reproduction ci-dessous:

A Aix, sur la promenade du lac, tous les chalets sont implantés à moins de 50 mètres du rivage.

Eh, oui, voici une douzaine d'années, un certain Dord Dominique, alors maire d'Aix-les-Bains, a lui-même ordonné la réalisation de ces chalets pérennes destinés à de la petite restauration. Plus grave peut-être, ces chalets ont été construits sur le domaine public sans la moindre formalité administrative. Plus comique, si l'on ose, ces chalets font l'objet de "baux commerciaux" alors que cela est strictement interdit sur le domaine public. Et il n'y a pas de doute, le Dord Dominique qui a ordonné ces constructions illégales est le même que le Dominique Dord, président de Grand Lac, qui, à travers son PLUI, interdit toute construction aux propriétaires trop riverains du même lac. Bref, la devise du Dord c'est faites ce que je vous dis et ne faites pas ce que je fais.

Et ce qui est rigolo, c'est que tout le monde (justice, haute administration) semble trouver cela normal.

Cette application de la loi à géométrie variable ne serait-elle pas l'illustration de ce que l'on appelle familièrement une république bananière?
Trois petits tours de passe-passe et PLUI s'en va !


à suivre

PS: on est heureux d'avoir "réveillé" nos amis du daubé qui, grâce à la lecture de ce site, ont découvert l'existence d'un rapport d'enquête sur le PLUI, (cf leur article daté du 28 aout). Même si leur interprétation diffère quelque peu de la nôtre, on se félicite de cette émulation.