Dans
moins de cent jours les Aixois, comme tous les électeurs français, vont
être appelés à désigner l'équipe municipale qui aura les pleins
pouvoirs sur la ville pendant les six prochaines années. Que peut-on
espérer de cette consultation? Rien. En l'état, rien! C'est évident si l'on considère les opportunités qui seront offertes aux Aixois.
Il
ne fait pas de doute que l'actuel intéri-maire va mener une liste très
marquée à droite, avec le renfort de quelques faux-nez de gauche pour
faire illusion. Quant à son actuelle première adjointe, elle fait encore
mine d'hésiter entre conduire sa propre liste avec l'étiquette
Macron-Modem ou rejoindre celle de Renaud Beretti. On peut penser
qu'elle va très vite mesurer les risques d'une sécession, même avec la
promesse d'un regroupement au second tour.
En
effet, selon des sondages purement locaux, Marina Ferrari na pas du
tout, mais alors pas du tout, imprimé dans l'opinion aixoise. Quant à
l'étiquette Macron, contrairement à ce qui s'est passé en 2017, elle
apparaît aujourd'hui davantage comme un boulet à traîner que comme une
aspiration vers les sommets. Il y a donc gros à parier que le jeu des
représentants de LREM-Modem va consister à dire à Beretti "retenez-nous ou on fait un malheur", avec le secret espoir de pouvoir placer un maximum de noms sur la liste de l'intéri-maire sortant.
Quoi
qu'il en soit, unis ou divisés, les deux camps sont quasiment assurés
de rassembler bien plus que la moitié des suffrages exprimés. A fortiori
avec un Rassemblement National en pleine déconfiture locale après les
trahisons lors de l'élection municipale passée (son numéro 2 a joué le
Cheval de Troie pour Dord et la numéro 1 a totalement disparu du
paysage). Le RN rencontre ici toutes les peines à constituer une liste
en mars prochain et il est possible, sinon probable, qu'il sera absent
de la compétition.
Et la
gauche? Qu'elle soit unie ou divisée, traditionnellement à Aix-les-Bains
la Gauche a toujours rassemblé moins de 30% des suffrages exprimés. Et
ce ne sont pas les élucubrations d'un Mélenchon, cet insoumis soumis*,
qui vont redorer les actions des militants sincères qui subsistent à
Aix. Quant aux plus dociles ou les plus arrivistes des prétendus gens de
gauche, ils essaieront peut-être (sûrement) de figurer sur la liste des
sortants...
Bref, en
l'état actuel des choses, il y a de très fortes probabilités, sinon des
certitudes, pour que Renaud Beretti et sa clique (re)disposent de tous
les pouvoirs dans la ville à compter de mars prochain... Enfin
débarrassés de la pesante tutelle du fantôme de l'ancien maire,
pourrait-on ajouter comme une lueur d'espoir dans la grisaille
ambiante..? Sauf que rien ne laisse prévoir que Beretti serait en mesure
de revenir sur toutes les mauvaises décisions et sur toutes les erreurs
et les fautes de son prédécesseur. Un comportement erratique que
l'actuel intéri-maire a approuvé ou a accompagné sans jamais protester, officiellement
du moins.
Bref en l'état actuel des choses, en mars prochain ce sera: ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE !
Est-ce une fatalité? Les électeurs aixois sont-ils condamnés à la carte forcée.
Ça ne tient qu'à eux, finalement
à suivre
*
Note aux benêts: La présence de Mélenchon le 10 novembre, soit trois jours avant la commémoration des
assassinats terroristes du Bataclan, dans un défilé en faveur de la Soumission (Islam veut dire soumission à dieu) risque de ne pas arranger l'image du chef... des Insoumis!
NB 2: Sans aucun rapport avec ce qui précède, encore que, à noter qu'à l'approche de la clôture du registre dématérialisé plus de 150 protestations avaient été enregistrées à propos du Plan local d'Urbanisme signé Dord, Béretti, et consorts... Un réveil tardif des électeurs qui n'avaient pas compris que l'immobilier était le carburant de la politique politicienne locale?