UNE FERRARI EN MOLLE POSITION

POUR LE GRAND PRIX MUNICIPAL D'AIX-LES-BAINS


Même si cela n'avait jamais été le grand amour entre les deux, on sentait bien depuis quelque temps qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre l'intéri-maire et sa première adjointe.
Pour constater que Marina Ferrari et Renaud Beretti n'étaient plus pas main dans la main, il suffisait d'ailleurs d'assister aux cérémonies et autres attrape-couillons auxquels l'intéri-maire depuis des mois participe avec une telle constance qu'on se demande à quel moment il consacre du temps aux affaires de la Cité, de la Communauté d'agglo ou du Département, trois collectivités qui le rétribuent chèrement aux frais des contribuables, soit dit en passant.

Ou il suffisait simplement de regarder les photos de la presse locale.


D'ailleurs, bien avant que la Ferrari ne fasse son annonce fracassante (rires), le daubé avait déjà tout compris et avait choisi son camp. Pour preuve cette photo prise en début de semaine sur les hauteurs de la ville et publiée ce mercredi:

Alors que, selon la légende, le "héros" du jour aurait dû être le jeune barbu qui présidait l'association, la correspondante du daubé a bien pris soin de cadrer le Béret' au premier plan, laissant l'autre au second plan, et la Marina à l'arrière-plan, limite à la coupure de la photo. Bon, il faut dire que l'on se trouvait là au milieu d'un aréopage très bérettien. Il se pourrait même que l'on retrouve le jeunot ou un autre membre de l'association sur la liste de Beretti en mars prochain.

Une guerre picrocholine s'annonce

On peut trouver, sans chercher trop longtemps, bien des défauts à Beretti mais une chose est sûre: en matière de stratégie et de coups politiques tordus, c'est un expert. Jamais vieux singe ne fit belle moue.
Mieux que sa Clio de fonction il a manoeuvré la Ferrari avec brio. Au point que celle-ci n'a sans doute pas encore bien compris qu'elle était tombée dans son piège en annonçant officiellement ce mercredi qu'elle serait candidate sur sa propre liste en mars prochain et qu'elle retrouvait sa liberté en démissionnant immédiatement de son poste de premier adjoint.

Cela pourrait passer pour du panache si cela ne ressemblait pas à une forme d'énergie du désespoir. En réalité la Marina a anticipé de trois mois la fin programmée de son parcours municipal aux côtés de ce qu'il reste de l'équipe constituée autour de Dord et qui va partir en quenouille. L'éternel recommencement aixois.

Ah, ce Dord! Quel rôle a-t-il joué dans cette débandade de son camp et dans cette lutte picrocholine qui s'annonce? On l'imagine encourageant l'une à rester ferme sur ses positions tout en recommandant à l'autre de ne pas céder. On l'imagine poussant ses derniers relais au MoDem ou à En Marche à encourager une candidature Marina. On l'imagine exhortant ses ultimes contacts chez LR à conseiller à Beretti de rester fidèle à la ligne officielle du parti et à ne pas s'associer avec l'autre camp. Quant à ses appels répétés visant à faire croire qu'il soutient la candidature de son successeur pour mars prochain on imagine que le Béret' préfèrerait s'en passer eu égard au score pitoyable réalisé lors des dernières législatives. Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra.

Beretti et Ferrari, les deux faces d'une même monnaie (de singe)

Il y a quand même un truc qui devrait interpeller les électeurs aixois qui sont encore capables de réflexion. La Ferrari a beau jeu dire aujourd'hui "qu'elle ne reconnaît plus le cap", c'est oublier que pendant douze ans avec R. Beretti elle a formé ce duo improbable qui a soutenu sans réserve tout ce que Dord a entrepris. Et que l'intéri-maire poursuit.

A aucun moment ces bébés-dord n'ont émis la moindre réserve, la moindre divergence de vue face aux pires erreurs de leur mentor. Ils ont applaudi à tout et même au pire, cf le naufrage des Anciens thermes ou la dilapidation du patrimoine. Et si aujourd'hui ils se séparent et s'apprêtent à se combattre, c'est juste pour satisfaire leur ego et tenter de rafler la mise.
Ce n'est pas difficile à comprendre qu'ils ne sont que les deux faces d'une même monnaie... totalement démonétisée.
Mais peut-on encore espérer ce sursaut de réflexion chez l'électeur local qui a avalé tant de couleuvres?

Amis, vous noterez que par le monde y a beaucoup plus de couillons que d'hommes.



Note aux pas Benêts: En référence à la guerre picrocholine qui s'annonce, les citations en italique sont de François Rabelais