BERETTI, BOUYGUES ET L'URBANISATION INTENSIVE

UN NOUVEAU MÉNAGE À TROIS?


LES HOMMES PASSENT, LES MAUVAISES HABITUDES RESTENT

C'était le 14 novembre 2018. Un mois plus tôt Renaud Beretti venait d'être désigné intéri-maire en remplacement de D. Dord démissionnaire. Dans la foulée il signait un permis de construire que son prédécesseur lui avait négligemment laissé sur son bureau. Sans doute pour tester sa docilité à venir. Il s'agissait d'autoriser la société Bouygues à remplacer l'un des derniers beaux hôtels de la ville (et une villa voisine) par 65 nouveaux logements:

Deux semaines plus tard, à l'occasion de ses premières rencontres directes avec la population, l'intéri-maire affrontait les protestations de tous les Aixois pestant contre l'urbanisation intensive de la ville menée par son prédécesseur. Ni, une ni deux, le Béret' annonçait urbi (et orbi?) qu'avec lui c'en était fini de cette sur-urbanisation si chère à Dord. La presse docile s'en faisait largement l'écho. En mars, le Béret' faisait même voter un voeu par le conseil municipal visant à limiter les effets de cette urbanisation.
On était censé le croire sur parole.
Et puis voilà que, subrepticement, le 4 octobre dernier, le même décidait de rajouter 9 logements aux 65 que Dord avait autorisés à Bouygues:

Les hommes changent, les habitudes restent. On peut même dire les mauvaises habitudes puisque ces 74 logements vont être créés au sommet la rue Isaline, une rue parmi les plus pentues, les plus mal aisées et les plus étroites du centre-ville. Et une voie en impasse de surcroît:

74 nouveaux logements et donc au moins une centaine de voitures de plus dans cette rue où elles ne pourront même pas se croiser et qui vont ajouter des flots de circulatio
n dans un centre-ville déjà fort embouteillé

On notera, pour conclure, que Bouygues avait été totalement absent de la ville pendant les quinze premières années de l'équipage Dord/Beretti et consorts. C'est seulement avec l'affaire des Anciens thermes que ce grand groupe de l'immobilier est arrivé. En force. Car aujourd'hui on ne compte pas moins de six gros chantiers immobiliers aixois confiés à la maison Bouygues. Cela ne doit pas relever que du hasard. Bref, malgré ses dénégations, Beretti est lui aussi un inconditionnel de Bouygues et de l'urbanisation intensive. Quant à sa parole, elle a la même valeur que celle de son prédécesseur.

Note aux (22 gros) benêts: Plus le mensonge est gros!

Le daubé a publié ce mardi sur cinq colonnes avec photo cet appel de 22 élus municipaux aixois allant à la soupe apportant leur soutien à Beretti. Parmi les quelques actions à mettre en valeur (rires) depuis la nomination il y a un an de l'intéri-maire, les 22 ont osé citer ses "mesures contre la densification" urbaine. Oh, le gag.
Non seulement les permis de construire ont continué au même rythme sous Beretti que sous Dord mais l'intéri-maire s'est même permis d'augmenter la "densification" voulue par Dord comme avec l'exemple plus haut.
Qu'est-ce que le doux arôme de la gamelle ne fait pas écrire comme contre-vérités!
Ceci dit, ces articles dans la pravda le dauphiné commencent à ressembler au lâchage, sinon au lynchage en règle de la pauvre (rires*) Marina Ferrari. Pour lui porter le coup de pied de l'âne il ne va pas manquer de volontaires, y compris parmi ceux qui la flattaient il y a peu de temps encore.
Lécher, lâcher, lyncher, selon la formule de
JF Khan.
Ah, le courage en politique !


* message personnel à MF: Allô, Tonton? Pourquoi tu tousses?