Il y en a qui se préparent des voies de garage !

Tout ça, c'est de l'argent public


Précédemment on a vu que le parking dit du Cimetière, l'un des derniers parkings gratuits à proximité du centre ville, allait devenir payant. Ce faisant, l'actuel intéri-maire venait de renier une de ses vieilles promesses de laisser des poches de stationnement gratuit dans la ville.
Pour justifier ce reniement le Renaud finaud a cru bon de prétendre que la fin de la gratuité n'avait pour objectif que de préserver des stationnements aux visiteurs du cimetière. Bien sûr, bien sûr...

Il est vrai que, faute de places gratuites ailleurs, ce parking était beaucoup utilisé par des automobilistes qui n'avaient rien à faire au cimetière. Mais c'est là qu'on en revient à une erreur, une faute même, et magistrale, du duo qui a dirigé la mairie depuis 2004. Les Aixois qui ont un peu de mémoire vont s'en souvenir.

A côté du parking du cimetière la ville était jadis propriétaire d'un vaste terrain de plus d'un hectare sur lequel les municipalités précédentes avaient installé les ateliers municipaux. En 2007 le maire et son conseiller spécial prirent la décision de déplacer les ateliers municipaux et de vendre le terrain à des intérêts privés. Une partie de ce terrain fut cédée à un marchand de cycles, une autre à un marchand de lunettes*.
En cédant ce terrain de plus d'un hectare (12.000 m2 à l'origine), la Ville récupéra un peu plus de 300.000 euros. Pour acquérir un autre terrain, bien plus petit et non équipé, afin d'y installer les ateliers municipaux, la ville dépensa plus de 400.000 euros. Sans compter les quelques centaines de milliers d'euros à ajouter pour l'aménagement. Ce fut donc une très très mauvaise affaire pour les contribuables.
Les deux baratineurs nous avaient expliqué à l'époque que c'était pour la bonne cause et que, notamment, grâce à cette cession un marchand de cycles allait pouvoir agrandir ses locaux trop étroits du centre ville. Oh, cette bonne blague. Voici ce qu'on peut découvrir aujourd'hui à cet emplacement...

Treize ans après la cession du terrain par la ville, non seulement il n'y a toujours pas eu le moindre investissement sur le site mais la partie qui est située en bord de l'avenue Saint Simond est même devenue une sorte de non'man's land du pire effet sur les visiteurs. Quant à l'autre partie, le marchand de lunettes a fini par y réaliser une jolie petite opération immobilière. Cela ne surprendra personne. Et maintenant revenons à nos électeurs moutons.

Qu'aurait-on pu faire de ce terrain de près d'un hectare, parfaitement plat et idéalement placé, s'il était resté la propriété de la ville? Réfléchissons un peu.
Une place de stationnement occupe environ 12 mètres carrés au sol. Compte tenu des dégagements, les normes admettent que pour un parking au sol il faut environ 20 m2 par véhicule. Autrement dit sur cet emplacement que la ville a cédé pour encaisser 300.000 euros (et en décaisser deux fois plus) il aurait été possible de réaliser un parc de stationnement paysager capable d'accueillir environ 500 voitures. Un parking où l'on aurait pu pratiquer un tarif presque symbolique, juste pour éviter les voitures ventouses.
Avec un parking de 500 places, à côté de celui du cimetière et à dix minutes à pied du centre ville, il n'y avait quasiment plus de problème de stationnement de ce côté-ci de la ville. Et pas besoin de rendre payant celui dit du cimetière.
Mais ce n'est pas la voie qu'a choisie l'équipe constituée autour de MM Dord et Beretti.

CQFD, ce qu'il fallait démontrer.
Les contribuables, les automobilistes et les électeurs (qui sont souvent une seule et même personne) en tireront peut-être une conclusion.


N.B. L'un des bénéficiaire de cette cession de terrain figure aujourd'hui sur la liste... de Marina Ferrari ! C'est bien mal récompenser le Béret'...