DROIT DE RÉPONSE À L'ARTICLE PARU DANS LE DAUPHINÉ

Il faut rétablir la vérité



Dans son édition de ce vendredi 31 janvier le dauphiné a publié une information selon laquelle Dominique Dord aurait décidé d'arrêter la politique.

Il s'agit d'une information sans aucun fondement à laquelle nous souhaitons apporter un démenti formel: Non, Monsieur Dord n'a pas décidé d'arrêter la politique, c'est une contre vérité totale.

La vérité c'est que c'est les électeurs aixois et ses anciens colistiers qui ont décidé que M. Dord devait arrêter la politique. Ce n'était pas son souhait, loin s'en faut.
Ainsi, dès le 18 juin 2017, 75% des électeurs aixois en refusant de voter pour lui lors du second tour de l'élection législative lui ont clairement fait comprendre que sa "carrière" politique n'avait déjà que trop duré. En le privant d'une réélection comme député trois quarts des électeurs ont commencé par lui couper les vivres (perte du salaire mensuel de 6 000 euros et des frais de représentation du même montant, impossibilité de salarier son épouse comme attachée, et autres multiples avantages financiers). Le coup était rude, il en aurait fait vaciller plus d'un.
Peu après c'est son ancien directeur de cabinet et ci-devant 1er adjoint qui lui a asséné le deuxième coup de massue en l'invitant à démissionner de son poste de maire. Quant au coup de grâce, il lui a été porté par ses anciens colistiers dont pas un seul ne s'est manifesté pour le prier de rempiler pour une nouvelle élection municipale. Les ingrats.

Alors, oui, il faut rétablir la vérité, ce n'est pas M. Dord qui a décidé de quitter la politique c'est la politique qui a décidé de le quitter. Et cela ne manque pas de nous attrister. Même que nous trouvons cela injuste.
Plus jamais nous ne retrouverons à la tête de la ville un personnage de cette envergure.
En tout cas, dans ce journal en ligne, nous savons ce que nous lui devons.
Sans lui ce journal n'aurait jamais existé. Après lui ce journal n'aura plus sa raison d'être, plus la même saveur. C'est la fin d'une époque bénie pour les chroniqueurs.
Car qui, demain, sera capable, avec le même brio, la même désinvolture, la même absence de scrupule,
de mener ses administrés en bateau? De leur promettre tout ce qu'il saura ne jamais pouvoir tenir? De leur raconter avec le plus grand sérieux les plus gros bobards? De faire le clown en imitant Johnny Halliday lors d'une cérémonie publique des voeux? De revisiter la Genèse ou de s'exciter sur les bancs de l'Assemblée nationale sous le regard consterné de ses collègues?

De voir s'envoler 20 millions d'euros des caisses d'un parti dont il était le trésorier en gémissant "c'est pas ma faute"? De réussir le prodige d'entretenir une caste d'avocats pour plaider, en son nom, contre ces dizaines (centaines?) de plaideurs insatisfaits de ses décisions en matière d'urbanisme? De promettre de sauver le thermalisme tout en le laissant vendre au privé ou de maintenir une maternité dans la ville tout en la condamnant par ailleurs..?
Qui,
avec autant de passion, saura demain susciter aussi bien que lui l'incompréhension, la critique ou encore l'ironie du désespoir.
Oui, ici au moins nous savons ce que nous devons à M. Dord et nous lui en sommes reconnaissants.
Nous avons appris grâce à lui qu'il faut toujours se méfier de l'eau qui...

La rédaction unanime et attristée