LE DERNIER ((?) COUP D'ENFUMAGE DE DORD AVANT SA RETRAITE

Et les gogos continuent d'avaler ses fadaises


Voici ce que les braves gogos d'Aixois ont pu lire dans leur quotidien local unique et préféré:

Et le choeur des gogos d'entonner ce chant d'allégresse: Ah, que voilà une sacrée bonne nouvelle. La communauté d'agglo va devenir propriétaire des quinze ports du lac. Et cela grâce à Dominique Dord! Ah, quel homme! Vous voyez combien il était efficace. Jusqu'au bout il aura oeuvré pour le bien des habitants de l'agglomération. Mais quelle erreur de le laisser partir. Reviens Dominique, reviens...

Sauf que derrière cette apparente bonne nouvelle se cache une nouvelle... arnaque. Dord est vraiment un enfumeur de première. Explication.

Cela fait des années que, sur la recommandation de la Cour des Comptes, l'Etat cherche à se débarrasser de ses satellites inutiles qui ne sont pas d'ordre régalien et qu'il gère parfois très mal. Les exemples ne manquent pas, à Aix tout particulièrement.
C'est ainsi qu'en 2010 l'Etat a décidé de mettre en vente la société des Thermes nationaux avec leur bâtiment Chevalley, leurs sources, leur blanchisserie, etc... C'est dans la même veine que deux ans plus tard l'Etat a aussi cédé les bâtiments des Anciens thermes.

La cession de propriété des ports du Lac du Bourget participe du même principe. Ce n'était donc pas la CALB Grand Lac qui était demandeur mais l'Etat qui continue de se séparer de ses poids morts. La CALB n'a donc fait que se conformer au souhait de l'Etat très heureux de l'aubaine. D'autant plus que depuis des temps immémoriaux l'Etat avait déjà cédé la gestion de ces ports aux collectivités riveraines, hier les communes, aujourd'hui la CALB Grand Lac. Autant dire que de ce point de vue, le transfert de propriété ne va pas changer grand chose. A un petit détail près toutefois...
Jusqu'à présent la CALB ne gérait que les infrastructures légères des ports (pontons, descentes) mais pas les digues protectrices dont l'Etat était propriétaire. Demain les dépenses d'entretien, de rénovation et de réparation de ces digues reviendront aux seuls contribuables locaux. Et il en est (des digues comme des contribuables) qui commencent à donner de vrais signes de faiblesses.

Bref, en acceptant que l'Etat cède ses ports à la CALB, sans avoir procédé à un méticuleux état des lieux préalable, c'est un véritable cadeau empoisonné que Dord laisse à ses successeurs à la communauté d'agglo. Et aux contribuables.
Timeo dordo et dona ferentes auraient dit nos anciens.

Le plus drôle (si l'on ose dire) de l'histoire, c'est ce que Dord, toujours selon le daubé, a déclaré en conclusion de ce transfert de propriété:

A en croire notre enfumeur en chef il faudrait donc empêcher un concessionnaire privé de s'emparer d'une propriété de l'Etat pour protéger les usagers des "mauvaises surprises". Oui, oui, il a osé dire cela.
Alors rafraîchissons lui la mémoire (et celle des gogos aixois par la même occasion).

En 2010, quand l'Etat a vendu les Thermes Chevalley et leur chiffres d'affaires, n'est-ce pas le même Dord qui a refusé de proposer plus d'un euro pour que la collectivité les acquiert. N'est-ce pas Dord qui a laissé le fleuron du thermalisme national tomber entre les mains d'une société privée, laquelle société privée a enregistré depuis plus de 10 millions d'euros de bénéfices et qui se trouve aujourd'hui à la tête d'un patrimoine immobilier de plusieurs dizaines de millions d'euros. Et qui n'en décide plus qu'à sa tête sans tenir compte des intérêts locaux.
Et n'est-ce pas le même Dord qui vient de céder à un promoteur privé (Bouygues) les bâtiments historiques des Anciens thermes qui étaient, eux aussi, la propriété de l'Etat jusqu'en 2012. Une vente qui fait qu'on n'est plus "à l'abri des mauvaises surprises" de ce privé qui pourrait "sans doute faire payer le prix fort" aux futurs usagers. Pas rassurant, hein!

Le plus étonnant dans ce double langage, dans ces positions à géométrie variable, dans ces retournements de veste permanents, ce n'est pas que le personnage ose les proférer. Non! C'est dans sa nature. Le plus étonnant c'est que cela n'indigne plus personne.
Pauvre de nous.