Nous ne sommes plus en démocratie. Mais comment ça s’appelle?

Fascisme gris ?

Bien sûr on peut se dire que depuis son palais IL ne pense qu'à notre bien-être et à notre santé. Et que c'est pour cela qu'IL nous invite contraint à nous vacciner avec un produit qui n'est pas vraiment un vaccin et sur lequel on n'a aucun recul ni aucune information. Et que c'est pour notre bien qu'ILa instauré un tour de passe-passe sanitaire qui n'a pourtant rien de sanitaire. Et que c'est uniquement dans notre intérêt qu'IL a imposé l'idée d'un QR code. Bien sûr on peut se dire qu'on a quand même de la chance et que la vie est quand même presque normale puisqu'avec son QR code IL nous permet d'aller boire un coup en terrasse ou entrer dans les piscines ou autres lieux publics. Oui, on peut fermer les yeux, les oreilles et aussi le nez et ne pas chercher à comprendre ce qu'IL nous mijote et rester de bons petits citoyens moutons dociles...
Alors, si vous êtes dans ce cas, quittez vite cette page.
Sinon, lisez. ce qui suit, commentez et partagez. La réflexion, l'intelligence et une certaine prospective, ce n'est pas seulement réservé à l'élite (sic) dirigeante. Il n'est pas inutile d'aller chercher ailleurs des sources d'inspiration. Et peut-être au final, comme disait le Croisé parti combattre l'Hérésie, que Dieu reconnaîtra les siens.
J.G.

Nous ne sommes plus en démocratie. Mais comment ça s’appelle? Par Edouard Husson, cf le Courrier des Sratèges

J’appelle “fascisme gris” le système de pouvoir qui se met en place dans les pays occidentaux et dont Emmanuel Macron entend être le premier bénéficiaire en France: 

  •  Comme le fascisme historique, le système qui se met en place est fondé sur l’alliance entre les grandes entreprises, les grandes fortunes, la haute fonction publique, les élites culturelles, politiques, militaires, les grands médias, pour confisquer le pouvoir à leur profit. Joël Kotkin a raison de souligner ce qui le différencie du néo-maoïsme de Xi Jingping. En Chine, l’Etat est aux commandes, en Occident ce sont de très grandes entreprises qui donnent le la. 
  • Fondé sur le potentiel de contrôle maximal des outils numériques, il repose sur ce que Shoshana Zuboff appelle capitalisme de surveillance. 
  • Ce néo-fascisme est fondé comme le nazisme sur une ambition prométhéenne de contrôle de la démographie – transposé à l’échelle mondiale.  Ses penseurs analysent les défis environnementaux selon les termes d’une version à pleine modernisée de “l’espace vital”. La planète doit être aménagée pour une minorité de “seigneurs” ayant accès aux technologies du transhumanisme pour acquérir l’immortalité tandis que le reste de la population doit être soumis au contrôle des naissances et à des logiques mortifères de décroissance.  Si l’on pense que j’exagère, j’ai entendu de mes propres oreilles Jeffrey Sachs expliquer dans un cadre universitaire que la terre se porterait mieux avec 250 ou 300 millions d’humains seulement. 
  • Plus proche, cette fois, du modèle mussolinien que de la référence hitlérienne, ce néofascisme met en scène des guerres “théâtrales” – qu’il a d’ailleurs autant de mal à gagner que l’Italie des années 1930, comme le montre le fiasco afghan. 
  • ce néofascisme est allé au bout de la mutation entamée après 1945: de nationaliste, il est devenu internationaliste, de raciste il est devenu antiraciste. Ses milices se disent “antifa” mais dès qu’on les laisse faire elles emploient une violence de rue stratégiquement pensée au service du pouvoir, et qui débouche immanquablement sur un désir d’ordre dans les populations – selon une mécanique dont Mussolini l’ancien homme d’extrême gauche, avait expérimenté le succès.
  • Dans le cas français, ce néofascisme affirme la suprématie de la technocratie européenne sur la nation selon un modèle pensé en pleine Collaboration.
  • ce néo-fascisme est gris comme le “pouvoir gris” dont il a tiré à l’origine sa puissance électorale. Il s’est imposé dans des populations vieillissantes, en flattant le désir de stabilité de la rente et de monnaie forte, aux dépens de l’investissement, de l’éducation et des jeunes générations. 
  • ce néo-fascisme est gris parce qu’il veille à rester indéfinissable, en termes de régimes politiques, nie son essence dictatoriale et conserve autant que possible, les apparences de la démocratie. 
  • ce néofascisme possède “cinquante nuances de gris” car il s’installe au bout de la révolution sexuelle soixante-huitarde. Et il prospère au sein d’élites fascinées par le sado-masochisme. Christian Grey est le symbole archétypique de l’élite mondialiste et le contrat qui le lie à la jeune Anastasia Steele – un contrat sans cesse remise en cause et reformulé par le renforcement de la pulsion dominatrice de Grey – est le symbole parfait de la manière dont les élites mondialistes conçoivent le gouvernement des peuples. Le passe sanitaire en est une transposition au domaine de la santé. 

Le grand problème des débats sur le basculement de régime que nous vivons, c’est qu’on n’a pas en tête la modernité du fascisme – comparé au communisme – largement fondé sur la coopération volontaire des administrés aux politiques de coercition et la sélection d’une élite complice dont on flatte les pulsions individualistes au service de la cause.  Tout ce que nous a appris la réflexion sur le totalitarisme, depuis presque un siècle, c’est que ce dernier est d’autant plus efficace qu’il est indirect et se vêt des atours de la liberté. 

Dire non au NUDGE de plus en plus violent qui nous opprime

Le système de domination dont nous parlons est puissant. Sans que cela ait été fait consciemment, les mondialistes britanniques ont pris leur revanche sur ce qui avait été leur première vraie défaite – le Brexit – en enfermant la Grande-Bretagne de Boris Johnson dans l’ordre sanitaire de la lutte contre le COVID 19. De manière tout à fait consciente, cette fois – et avouée – le fascisme gris américain s’est mobilisé pour annuler la réélection quasi-acquise de Donald Trump. Joe Biden incarne d’ailleurs la version la plus sénile de ce néofascisme.

On pourrait multiplier les exemples pour montrer comment on assiste à une généralisation de la technique du nudge, cette incitation indirecte et contraignante empruntée à l’économie comportementale. L’instauration du passe sanitaire obligatoire pour certains lieux et certaines catégories telle qu’Emmanuel Macron l’a mise en place lors de son discours du 12 juillet, relève de cette technique. Evidemment le processus est condamné à se durcir et déraper comme le montre le cas australien où le gouvernement devient de plus en plus enfermiste en poursuivant l’objectif illusoire du “zéro Covid”. 

Qu’est-ce qui pourra bien faire obstacle à la dynamique de destruction de la démocratie mise en place par une élite occidentale qui s’est révoltée contre les peuples et qui fait sécession? Il y a bien entendu des limites à la réussite de ce système, internationalement parlant. La rivalité avec la Chine néo-maoïste est de plus en plus flagrante, jusqu’au sein des grandes instances internationales.  Quelques nations resteront libres – on voit la résistance des peuples d’Europe centrale à l’ordre européen; la Russie, l’Inde et, sans doute le Japon refuseront de se plier aux injonctions qui leur sont faites. 

Mais ce système est ainsi fait qu’il ne peut en fait qu’imploser de l’intérieur – s’il doit être détruit. Internationalement parlant, il peut très bien vivre, en effet, de connivence avec l’islamisme, dans une sorte de “guerre froide” avec la Chine et les quelques grandes nations libres, en organisant de temps en temps des interventions militaires à moitié “théâtrales” et à moitié mues par des intérêts économiques.  En revanche, il peut être sérieusement remis en cause de l’intérieur: 

  • il est très frappant, d’une part, de voir comment l’opposition au passe sanitaire devient un mouvement international, présent dans de nombreux pays. Et le danger pour le fascisme  gris est la mobilisation de membres de l’élite au côté des peuples révoltés. Le Brexit a constitué un précédent.  Une étude récente du MIT faisait ressortir combien le discours des anti-dictature sanitaire s’appuie sur une information fondée et scientifiquement étayée. Les manifestations du samedi en France sont la première occasion depuis longtemps où l’on voit les classes sociales se mélanger à nouveau. 
  • La force des opposants, dans chaque pays, vient de ce que le mouvement national et la liberté sont en train de se réconcilier alors que depuis cinquante ans on les opposait ou on les forçait à vivre séparément. 
  • le numérique peut être utilisé de manière décentralisée et pour l’autonomisation de l’individu afin de répondre à son instrumentalisation tyrannique par les Etats et les entreprises. Le risque que court le fascisme gris, c’est qu’il y ait suffisamment de geeks et de hackers renouant avec l’esprit libertaire d’origine de la révolution informatique et qui décident d’attaquer les systèmes informatiques mis en place par la caste au pouvoir. 
  • on observe actuellement, pour s’opposer au passe sanitaire, non seulement la mobilisation dans la rue de plusieurs centaines de milliers de personne chaque semaine mais aussi un réveil de la société civile, des réseaux d’entraide. Le nombre de chaînes Telegram ou Signal qui se sont fondées pour échanger les bonnes pratiques et les informations est impressionnant. 
  • Enfin, n’oublions pas le facteur humain ! Non seulement les infrastructures numériques de l’élite sont à la merci de cyberattaques bien pensées mais, n’en déplaise au Monsieur Homais de l’intelligence artificielle (le Docteur Laurent Alexandre) l’avenir n’appartient pas à une minorité suffisante d’hyper-diplômés mais à ceux qui sauront passer sous le radar de la surveillance numérique, organiser des réseaux a-technologiques ou quand ils utilisent une technologie moderne les accompagner d’esprit de finesse, d’imprévu et du sang froid que donnent la mémoire et l’expérience humaine.
  • Le système qui s’est mis en place a le défaut des structures impériales: ceux qui commandent sont de plus en plus loin de ceux qu’ils veulent administrer. Ils perdent le contact avec le terrain. Et à la différence des structures impériales classiques, le fascisme gris dispose certes de forces de l’ordre mais les armées nationales lui échappent encore en grande partie – comme l’a montré l’épisode des tribunes de militaires français au printemps.  
  • il y a, enfin, un défi éducatif à relever. La caste au pouvoir sort d’institutions éducatives où l’on pense de manière de plus en plus stéréotypée depuis trente ans. Il s’agira de créer de nouvelles institutions et de faire émerger une nouvelle élite.   

Dans tous les cas, les raisons d’espérer et les failles du système qui se mettent en place sont nombreuses.

https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/09/01/nous-ne-sommes-plus-en-democratie-mais-comment-ca-sappelle/