UNE MAIRIE A LA RECHERCHE DU LABEL "MAN ET BIOSPHÈRE" ET D'UNE PISTE DE "PUMP TRACK"

OU L'ART DE FAIRE DU PLEIN AVEC DU VIDE


L’inénarrable maire d’Aix-les-Bains (Beretti) et son infatigable thuriféraire quotidien (le daubé) ont réinterprété à leur manière la vieille plaisanterie qui veut que la culture serait comme la confiture et que moins on en a plus on l’étale. Ils l’ont transformée en:
« moins on a d’informations à révéler plus il faut les étaler ». Cela en devient comique.



La cérémonie (rires) des voeux du maire d'Aix-les-Bains ayant eu lieu lundi et l’article étant paru le jeudi, il aurait donc fallu soixante douze heures au daubé pour essayer de délayer sur une pleine page le discours plein de vide du Renaud. 



On a en effet cherché dans ce salmigondis la moindre information qui eût pu susciter un quelconque intérêt chez le citoyen lecteur.

Rien. Rien que des promesses maintes fois ressassées, des auto-satisfecit éhontés ou des banalités répétées.
En voici une liste, non exhaustive, tirée de cette page du DL. On n’invente rien, c’est écrit comme cela dans le journal, on a juste raccourci:

« Une ville plus belle et attractive - les travaux se suivent et reprennent - les indicateurs financiers s’améliorent - sécurité avec l’augmentation des effectifs et des moyens de la police municipale (à ce sujet, voir le NAB plus bas) - expérimenter le stationnement payant au bord du lac - la mairie va chercher à décrocher le label Man et Biosphère (késako?) - une couverture amovible au bassin extérieur aqualac - le camping du Sierroz devrait monter en gamme (grâce à notamment) à des travaux sur la barrière qui longe le boulevard - une piste de pump track (késako bis?) à côté de l’hippodrome ». Fin de citation, on n'en peut déjà plus, on a cité le plus important. Si, si...
 Et le daubé en a fait une pleine page! Pauvre presse.

Le Béret’ a donc mobilisé 700 personnes (selon le daubé, 500 selon notre observateur) pour leur ânonner ces non-informations..!
Il y a vraiment des gens qui n’ont rien à faire et qui s’ennuient à ce point pour aller écouter de telles inepties? Ou alors c'est juste pour boire un coup à l'oeil.
Ça fait pleurer.

Note aux benêts: chose promise chose due, voici une petite précision à propos du renforcement de la sécurité grâce aux caméras et à la police municipale dont se vante depuis une bonne décennie le Shérif de ces Dames.


Il y a un peu plus d’un an, alors qu’il venait de quitter la mairie et qu’il se dirigeait vers la rue de Chambéry le pauvre Beretti a été pris à partie par un individu violent. La pauvre victime s’apprêtait donc à déposer une plainte pour des faits de violence et se promettait d’en apporter aux juges la preuve formelle, la scène s’étant déroulée sous les yeux de trois caméras exposées en trois lieux différents. Il avait donc la certitude de bien identifier le coupable et de démontrer la gravité des coups portés.

Hélas, trois fois hélas.
 Devant les juges le Béret' n'a pu présenter que cinq photos, oui, des photos, pas des films! Car il parait, toujours selon la pauvre victime, qu'aucune des trois caméras n'a été en mesure de filmer, en continu, cette violente agression.
D'où l'embarras des juges en première instance. On les comprend. A la barre du tribunal c'était parole contre parole, le présumé coupable affirmant qu'il avait juste interpellé le Béret' pour discuter avec lui et qu'il ne l'avait pas frappé. Et l'autre confirmait l'agression.
Bon, d'accord, c'est un classique, les présumés auteurs de coups prétendent toujours qu'ils n'ont rien fait. Ce moyen de défense peut donc laisser dubitatifs les magistrats savoyards. Mais, parallèlement, peut-on encore aujourd'hui faire confiance aveuglément en la parole d'un personnage politique? La réponse va de soi, c'est non.
Bref, on ne voudrait pas être la place des juges qui vont se prononcer prochainement sur ce présumé acte de violence. Un vrai cas de conscience.

En attendant, un fait au moins devient évident, du moins si Beretti n'a pas menti et qu'aucune des caméras n'a vraiment pas pu produire de film de sa rencontre avec l'agresseur présumé. Dans ces conditions, non seulement il s'avèrerait que les caméras de vidéo surveillance de la ville d'Aix-les-Bains ne protègent personne, et pas d'avantage le maire. Et, de surcroît, qu'on ne peut même pas compter sur leurs images pour confondre un présumé coupable.
Et c'est cela que le maire d'Aix appelle la sécurité.
Décidément, il n'est pas crédible.

Opticon