PLUI: Plan Local d'Urbanisme Intercommunal
Chapitre premier) Par certains côtés c’est une histoire qui ferait penser au film « Règlement de comptes à OK Coral ».
Avant d’entrer dans le scénario, présentons d’abord les principaux personnages.
Les régleurs de comptes, pour commencer, à savoir, d'un côté la famille Garancini.
Un nom qui a eu les honneur des articles de ce journal en ligne du temps de l’âge Dord de l’immobilier aixois.
C’est à cette famille que l’ancien député-maire d’Aix les Bains avait cédé dans des conditions rocambolesques, et pour une bouchée de pain (moins de 10 euros le mètre carré) trois hectares en principe constructibles au Bois Vidal (la Crémaillère). Une affaire qui s’est finalement terminée en fiasco financier pour les acquéreurs.
Il est possible que la famille en conserve une certaine rancoeur envers les politocards locaux. Et le futur PLUI en projet n'y arrange rien.
De l'autre côté on trouve un certain Florian Maître, celui-là même qui risque de voir son compte mis en règle. Maître est un homme du sérail politique savoyard droit dans ses bottes... à la manière savoyarde. Ainsi, après avoir été le collaborateur salarié d'élus départementaux de haut vol, après avoir été, sans succès, candidat d’opposition à Voglans lors de la première décennie de ce siècle, il a très vite trouvé refuge à Grésy sur Aix où il est sans tarder devenu adjoint au maire, puis maire lui-même et plus récemment conseiller départemental. Une ascension fulgurante pour un modeste ex-fonctionnaire tout juste titulaire d’une licence au rabais.
Et comme troisième personnage principal il y a bien sûr l'incontournable Renaud Beretti, près de vingt ans de présence sans interruption à l'hôtel de ville aixois, président de la CALB pour la seconde fois, celui sans qui rien de ce qui suit ne serait jamais arrivé.
Voilà pour les principaux acteurs.
Plantons maintenant le cadre, à savoir la fameuse enquête d’utilité publique nécessaire avant l’approbation finale d'un nouveau PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) un projet voulu et programmé par le président de la communauté d'agglo en personne.
A l’occasion de cette enquête les citoyens de l’agglomération ont été invités, c'est la loi, à donner leur avis. Comme on l’a évoqué récemment, ces citoyens ne se sont pas privés de dire tout le mal qu’ils pensaient à la fois des concepteurs de ce projet et de son objectif réel jugé, à leurs yeux, destructeur de ce qui fait le charme et la tranquillité du cadre de vie de Grand-Lac et de ses communes.
(voir l'article en date du 26 janvier)
Et voyons maintenant le scénario qui commence à s’écrire.
Propriétaire d’un très joli terrain en secteur urbanisé à Grésy, la famille Garancini a saisi un cabinet d’avocat (non, non, pas chambérien!), lequel, au dernier jour de l’enquête publique, a déposé auprès du commissaire enquêteur un véritable brûlot. Ce document, contrairement aux autres interventions, a été déposé en même temps par internet et par une lettre recommandée avec accusé de réception. Sans doute au cas où cette interpellation aurait pu malencontreusement s’égarer. On n’est jamais trop prudent.
Dans ce mémoire, parfaitement circonstancié et documenté, les Garancini reprochent à ce PLUI d’être totalement incohérent, cela ne surprendra personne. Mais ils font surtout remarquer que ces incohérences auraient pour principal intérêt, voire pour seul objectif, de protéger une unique habitation. En l'occurrence la maison… de Maître (jeu de mots). Extrait:
Mais la protéger de quoi cette maison? En réalité de l'éventuelle trop grande proximité de futures constructions autorisées sur le site avant la modification du PLUI. Le nouveau PLUI a prévu, comme par hasard, de créer un "nouvel espace vert", donc inconstructible, sur la partie du terrain des Garancini qui borde... la propriété du Maître. Voilà ce qu'expose les Garancini via leur avocat
Et comme si cela ne suffisait pas, le mémoire de l’avocat en rajoute une louche (tout est déjà louche dans cette histoire).
En effet, selon une rapide enquête, il serait manifeste que Florian Maître en personne aurait présidé la séance de la CALB au cours de laquelle cette étrange disposition a été adoptée. De surcroît, le Maître de cérémonie (jeu de mots) aurait également participé au vote du projet du nouveau dispositif urbanistique le concernant en particulier. Extrait:
Arrivé à ce stade, le mémoire de l’avocat va se permettre de rappeler que le fait pour un maire de présider une séance et de voter un projet qui servirait ses propres intérêts représenterait…
Mais n’allons pas trop vite et maintenons le suspens encore un peu…
Plus belle sera la chute.
À suivre...