Récemment, devant l'assistance d'une église pleine à craquer...

Une triste histoire vraie où il est encore question de PLUi


"Récemment, devant l'assistance d'une église pleine à craquer, une des filles d'un défunt dont c'étaient les funérailles, a accusé, au micro, le monstrueux immeuble en construction au centre du village de Voglans d'avoir tué son père, malade de voir le mur de 12 mètres de haut s'élever devant son balcon et l'obliger à éclairer dès l'après-midi."

Ce message nous l'avons reçu suite à la mise en ligne de nos articles sur le PLUi. Et naturellement nous avons souhaité en savoir davantage. Un petit coup d'oeil à Voglans a suffi.

Voici la maison où le "défunt" dont il est question plus haut a vécu pendant des décennies. A la fin d'une vie honnête et bien remplie cet homme pouvait profiter pleinement de sa terrasse ensoleillée (plein sud) et d'une vue imprenable. (à droite de la photo, pignon blanc et toit inversé, elle domine toutes les autres)

Jusqu'au jour où un promoteur a profité d'une exception voglanaise au PLUi, exception qui permet aux bétonneurs de construire en limite des propriétés voisines alors que dans toutes les autres communes de la périphérie aixoise une réserve de 3 ou 4 mètres leur est imposée. Et voilà le résultat.

Devant la terrasse, à la place de l'ancienne maison de village qui a été détruite, se dresse le mur aveugle en béton de la nouvelle construction. La terrasse jadis ensoleillée et à la vue imprenable est désormais à l'ombre les trois quarts de la journée.
A en croire ceux qui l'ont alors approché, l'ancien propriétaire n'y aurait pas survécu.

L'histoire aurait pu s'arrêter là comme elle s'est arrêtée pour le malheureux propriétaire de la jolie maison. Et si elle explose aujourd'hui c'est parce que les citoyens commencent à découvrir que des élus qui décident des aménagements de l'urbanisme local, non seulement se fichent pas mal du bien vivre des habitants lambda mais surtout n'hésitent pas à tricher pour protéger leur propre lieu de vie d'une proximité avec le voisinage bâti. C'est ce que l'on a découvert avec le scandale de Grésy sur Aix où le maire, vice-président à la CALB, aurait modifié le PLUi pour protéger sa propre maison d'un urbanisme par ailleurs débridé. Sans oublier que si le maire de Grésy aurait cru bon de n'en faire qu'en vertu de ses propres intérêts, ce ne peut être qu'avec la complicité des autres élus de l'agglomération. Est-ce pour cette raison qu'à Voglans le maire peut bétonner le village à sa guise au grand bonheur des promoteurs?
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette...

Il y a des moments où devant de telles possibles complicités on ne trouve qu'un mot
, c'est lamentable!


Post scriptum: le cas évoqué supra n'est pas unique à Voglans. Pour preuves:

Ci-dessous, jolie maison
au coeur du village avec vue imprenable et belle terrasse exposée.


La même un peu plus tard. Un promoteur sélectionné par la mairie est passé par là.