ANCIENS THERMES: LE SYMBOLE DE L'IRRESPONSABILITÉ DORDO-BERETIENNE

LES AVENTURIERS DE L'AIX PERDUE

 

DOMINIQUE DORD AUSSI BIEN QUE SON SUCCESSEUR RENAUD BERETTI SONT A L'ÉVIDENCE DES INCAPABLES NOTOIRES*.
CE N'EST PAS UNE AFFIRMATION HASARDEUSE PUISQUE C'EST LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES QUI L'EXPRIME, MÊME SI C'EST EN PRENANT PLUS DE PRÉCAUTIONS ORATOIRES


Pour illustrer cette démonstration les enquêteurs de la CRC se sont penchés sur ce qui va représenter, pour des générations, le symbole de la médiocrité politique de ces deux personnages. A savoir:
                                           L'affaire des Anciens Thermes.


Voici un  bref extrait de ce qu'on peut lire en page 55 du rapport de la CRC:

En 2012, la ville d’Aix-les-Bains rachète les anciens thermes nationaux à l’État pour un montant de 1,2 M€ (...) Cet achat n’a pas fait l’objet de réflexion préalable ni d’étude concernant le devenir des bâtiments, ni d’aucun diagnostic immobilier permettant de jauger l’état des bâtiments achetés et éventuellement de négocier le prix de vente.
En réponse aux observations provisoires de la chambre, l’ordonnateur indique que la commune n'avait pas d'autre choix que de se rendre propriétaire des anciens thermes compte tenu de leur intérêt patrimonial, qu’elle envisageait, depuis longtemps déjà, d'y installer une médiathèque mais ne pouvait chiffrer le projet avant l’acquisition et enfin que les études préalables n’étaient pas nécessaires.
La chambre s’étonne de tels arguments. D’abord, l’achat des thermes ne pouvait se faire
sans réflexion préalable compte tenu des sommes en jeu. S’agissant de la médiathèque, le projet n’est arrivé que tardivement (pas d’étude de faisabilité, projet initial différent) ce qui confirme bien l’absence de projet réellement défini. Enfin, le fait que la commune reconnaisse qu’aucun chiffrage ni qu’aucune étude préalable n’ont été réalisés confirme l’absence de maîtrise des coûts par la commune.

Comment appelle-t-on un gestionnaire public qui achète et qui revend des biens immobiliers sans chiffrage ni étude préalable et sans maitriser les coûts de réhabilitation, sinon un incapable notoire.

Oui, pour les générations futures, l'affaire des Anciens Thermes aixois représentera sans aucun doute le symbole de l'affairisme et de l'amateurisme à la fois qui ont régné en maître sur la ville depuis mars 2001. Et aussi le symbole de l'échec.
Car revenons aux sources.

En 2001, quand Dord, après un coup de Trafalgar politicien comme il en avait le secret, s'installe à la mairie, les Anciens Thermes aixois sont gérés par l'Etat qui en est le seul propriétaire. De même que c'est l'Etat qui gère l'activité thermale, aussi bien dans les anciens bâtiments que dans les nouveaux à Chevalley. Certes l'Etat est un mauvais gestionnaire mais qui pouvait croire, à part lui, que le Dord ferait mieux. C'est pourtant son ambition. Pour cela, en 2002, grâce à ses appuis auprès du gouvernement Raffarin, il obtient que l'Etat se désengage à la fois de la gestion mais aussi de la propriété des Thermes dits nationaux, anciens comme nouveaux.

Et bientôt, Dord devient le patron de l'activité thermale avec le succès qu'on connaît. En 2001 les Thermes avait encore enregistré près de 40.000 curistes, six ans plus tard il n'y en a plus que 26.000. Dord a donné la pleine mesure de ses capacités de gestionnaire. Mais il va faire pire avec le patrimoine thermal immobilier.

Quand, en 2005, l'Etat décide de vendre tout le patrimoine, activités, terrains, immeubles, sources, le député-maire s'engage à faire racheter les Anciens Thermes par la Ville. Pour en faire quoi? Il n'en sait rien lui-même. Il verra bien, selon son inspiration. Par contre quand, un peu plus tard, il s'agit de racheter, pour à peine trois millions d'euros, les bâtiments, les terrains, les sources et tout le potentiel des Thermes Chevalley plus l'activité thermale, le Dord s'arrange pour que ce soit une société parisienne (Valvital) qui décroche le pompon plutôt qu'une structure locale. Et pourtant, rien que le patrimoine immobilier de Chevalley et de ses dépendances valait cinq ou dix fois le prix demandé par l'Etat.

Quant aux bâtiments des Anciens Thermes que Dord s'est engagé à acquérir au nom de la Ville, il y loge d'abord, dans les plus beaux quartiers, une école d'esthétique dans des conditions d'illégalité incontestables. Mais dans l'indifférence totale des juridictions administratives ou pénales, ceci malgré de nombreux signalements.
En 2012, l'Etat contraint Dord a concrétiser sa promesse d'achat des anciens bâtiments. Il s'exécute. Mais que faire de ces immeubles qui, par endroits tombent en ruine, en d'autres sont marqués de la présence d'amiante ou divers polluants.
Tout ce que le Dord trouve pour se sortir de ce mauvais pas, c'est de vendre les bâtiments à Bouygues pour le prix que la ville les a payés. Ceci bien que plus de 10 millions d'euros d'argent public ont déjà été engagés pour les réaménager.

La suite, les Axois d'aujourd'hui l'ont sous les yeux. Plus de 18 ans après la promesse d'achat de Dord à l'Etat, les lieux sont toujours inoccupés et la ville continue d'y financer à grand frais des travaux de dépollution ou de protection contre les infiltrations. Il est vrai qu'en 2018, après que Dord ait démissionné volontairement (rires), son successeur Beretti a décidé de racheter à Bouygue la partie historique des Anciens Thermes. Non, ce n'est pas encore ici que l'on rit.

Concluons ce chapitre en rappelant que pendant toutes ces années d'errance immobilière, le dit Béretti a été d'abord le conseiller particulier de Dord, avant de devenir son premier adjoint. Puis de devenir celui qui lui a mis son pied au C. pour l'aider à démissionner.
Et c'est ce Beretti qui aujourd'hui est dans la nasse.
Mais rassurons nous, tout comme le retraité Dord jouit tranquillement aujourd'hui de ses profits immobiliers, le Beretti ne sera jamais non plus inquiété pour cette gabegie d'argent public et les petits arrangements entre amis.
Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...
Le premier qui rira aura une tapette.


*Incapables notoires, du moins en ce qui concerne leur gestion des affaires publiques communales. Pour les autres affaires, on sera plus prudents, ne serait-ce que eu égard à la réussite immobilière personnelle de D. Dord.