Le Tribunal administratif de Marseille vient de condamner l'Etat à financer la dépollution d'un site industriel
Extrait ci-dessus d'un article du journal l'Hulanité
Une condamnation attendue car la loi oblige les propriétaires immobiliers à financer les travaux de dépollution quand le site n'est plus occupé.
Voilà qui permet aujourd'hui de revenir sur ce scandale qui a entaché l'achat et la revente des bâtiments des Anciens Thermes.
Quand le maire et ses principaux conseillers décidèrent en 2012 d'acheter pour 1,2 million d'euros les bâtiments des Anciens Thermes, personne ne pouvait ignorer que l'immeuble, ayant appartenu à l'Etat, contenait différents polluants, en particulier de l'amiante mais aussi du plomb et autres. A l'époque, seul notre journal fit référence à cette pollution et rapporta que c'était bien, si la loi était respectée, à l'Etat de financer les travaux de dépollution. Mais à Aix les Bains le triumvirat (Dord, R. Beretti, M. Ferrari) n'en avait cure. Et pourtant...
Et pourtant, six ans plus tard, quand le même trio décida de revendre les bâtiments au groupe Bouygues la question de la dépollution apparut enfin publiquement. Fort de la promesse de vente que Dord lui avait signée, le groupe immobilier, lui, exigea que le vendeur, la mairie, finance les travaux de dépollution avant la signature de l'acte définitif. Et la mairie fut contrainte d'accepter car... Car c'était et c'est encore la loi.
Fuyant, comme toujours, ses responsabilités, le Dord laissa à la Marina bée des anges, déjà égale à elle-même, le soin de désamorcer le débat lors de la séance de conseil municipal censée entériner l'histoire. Ce qui donna lieu à quelques échanges avec l'opposition de gauche ainsi que le relatait alors la presse locale, confer l'extrait ci-dessous:
Le désamiantage, un cadeau aux promoteurs, dénonce l’opposition
Le début des travaux est annoncé pour décembre 2020. La mairie prendra à sa charge les travaux de désamiantage. Estimés il y a deux ans autour de 500 000 euros, ils devraient plutôt avoisiner les 2,5 millions d’euros. L’opposition municipale dénonce un cadeau aux promoteurs. L’adjointe à l’économie Marina Ferrarri (Modem) souligne que « le jeu en vaut la chandelle » : entre un coût de 50 millions d’euros pour réhabiliter les thermes, ou de 15 millions
pour reloger les services publics et financer le désamiantage, la ville
reste gagnante pour l’élue, sans compter la demande d’aide financière
auprès de l’État.
Eh, oui, elle était déjà comme ça la Marina promue "adjointe à l'économie" (mort de rire). Prête à tous les artifices pour endormir les gens. Ainsi elle osait mettre en équation d'un côté les 50 millions que la Ville devrait dépenser pour remettre tout le bâtiment en état si elle en restait propriétaire et, de l'autre, les 15 millions d'euros qu'elle allait dépenser pour reloger les services et financer la dépollution d'un immeuble qui, ensuite, ne serait plus à elle.
Sauf que, pauvre fille, d'un côté avec 50 millions la Ville aurait disposé à sa guise de ce patrimoine alors que de l'autre elle allait débourser, certes seulement 15 millions d'euros, mais elle n'aurait plus rien en échange... à l'exception des inconvénients.
Avec ses propos insanes, la Ferrari au moteur de 2cv illustrait à merveille la morgue, le mensonge et la dissimulation de ces gens au pouvoir.
En réalité, la seule question qui aurait mérité d'être posée était celle-ci: pourquoi avoir acheté les anciens Thermes, pourquoi y avoir fait pour près de 20 millions de travaux, si c'était pour les revendre à leur prix d'achat et pour devoir financer, en plus, la dépollution? Mais même l'opposition ne la posa pas cette question insolente qui mettait en avant l'irresponsabilité sans limite de nos élus.
Aucun doute, ces gens là étaient des hurluberlus profondément atteints et tout le monde, sauf nous ici, faisait encore semblant de ne pas s'en apercevoir.
Au final, ce n'est pas seulement 2,5 millions d'euros de dépollution que la ville aura payé, à la place de l'Etat pour la dépollution complète de l'immeuble thermal, mais plus vraisemblablement 5 millions. Une somme qui, si ces-gens là avaient respecté la loi telle que la rappelle le tribunal de Marseille, n'aurait pas incombé aux seuls contribuables aixois.
Enfin, compte tenu des autres travaux réalisés, en pure perte, dans les bâtiments avant leur cession à Bouygues, et si l'on y rajoute les 15 millions dont parle la Ferrari pour reloger les services, il apparaît aujourd'hui que le rachat et la revente des Anciens Thermes par le triumvirat Dord-Beretti-Ferrari aurait finalement coûté entre trente et trente cinq millions d'euros aux contribuables locaux. Soit quelque chose comme trois mille euros par foyer fiscal aixois.
M'en fous, moi j'payais pas mes impôts à Aix, aurait pu conclure le gaspilleur en chef du haut de sa belle demeure de Saint-Innocent.
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