Vu sur X, d'après le Canard Enchaîné
Et pendant ce temps là son excité de patron nous demande de nous serrer la ceinture pour préparer sa guerre contre Poutine. Quelle équipe de délabrés!
Rappelons que c'est le savoyard Mignola qui a fichu en l'air la belle entreprise de carrelages (et ses trente employés) que son papa lui avait laissée trois ans plus tôt.
Quelle horreur cette bande de macronistes décom..plexés !
La Rédaction.
Post-scriptum personnel:
C'était en 2019, l'entreprise de carrelages Mignola battait de l'aile trois ans après que le fils Patrick avait pris la succession du père. On prévoyait déjà le pire et le licenciement d'une trentaine de salariés. S'ajoutait à cela une sombre histoire de conflit d'intérêt. L'affaire soulevait alors quelque émoi autour de Chambéry. Ceci d'autant plus que Patrick Mignola, un adjoint de Bayrou, était alors député, président du Groupe Modem à l'Assemblée nationale et, surtout, proche de macron.
Correspondant occasionnel du Canard Enchaîné, j'avais alors attiré l'attention, par un SMS, de la rédaction de l'hebdo satirique sur cette histoire. Un de mes habituels interlocuteurs m'avait alors contacté et m'avait demandé de lui adresser, toujours par SMS, tout ce que je pouvais lui fournir comme renseignements, à la fois sur le Mignola et sur l'entreprise. J'avais alors passé une bonne partie de mon lundi après-midi à scanner un tas de documents tout en restant en contact téléphonique avec mon correspondant. Car il y avait urgence, le Canard bouclant son édition le mardi matin.
Le mercredi j'ouvris mon Canard et recherchai l'article prévu. Rien. Pas une ligne! J'étais étonné car mon interlocuteur parisien m'avait assuré qu'il était dans les temps. Et la semaine suivante, toujours pas la moindre allusion à l'affaire. Pas plus que les autres semaines. Etonnant, non?
Un proche de Macron, président du groupe Modem à l'Assemblée, qui fait couler une entreprise familiale naguère florissante, je ne comprenais pas, sur le moment, pourquoi le Canard avait ignoré cela.
Je n'allais pas toutefois tarder à en deviner la raison quand, quelques semaines plus tard, je découvris dans mon Canard, dans la page des échos, une info en forme d'indiscrétion sur ce qui se passait au MoDem. Puis, deux semaines plus tard un autre écho qui mettait en scène le dit Mignola. Et encore d'autres échos plus tard, toujours en référence à un Mignola que le Canard avait ignoré avant la liquidation de l'entreprise. Mais jamais un mot sur la liquidation "surprise" de l'entreprise familiale.
J'en tirais personnellement une seule conclusion, pour moi Mignola serait devenu l'un des informateurs politiques du Canard. Je n'en étais pas surpris, c'est ainsi que le Canard "recrutait" ses informateurs. J'avais pu déjà m'en inquiéter trois ans plus tôt. C'était alors à propos de l'affaire Bygmalion. J'y reviendrais peut-être un autre jour, le "héros" local de cette anecdote étant aujourd'hui sorti de la politique.
En attendant, si je ne me trompe pas dans cette analyse, le Canard ne protègerait pas indéfiniment les traitres.
J.G.