Ceci est une fiction. Même si toute ressemblance avec des situations ou des personnages existants ne serait pas fortuite.
L'histoire se passe dans un pays qui menace d'être bloqué par des agriculteurs en colère. Complètement dépassés par les évènements des godelureaux immatures - qu'un sort malin avait placés à la tête du pays - font alors appel au cabinet de communication Macmicmac.
Et voici le scénario que propose le dit-cabinet:
"Il vous faut d'abord dénicher un possible leader du mouvement, de préférence dans une zone fort éloignée de la capitale. Puis envoyer une équipe de TV-FM filmer ce leader et le mettre en vedette. Puis envoyer des émissaires prendre contact avec ce leader choisi par vous pour lui proposer d'être votre interlocuteur privilégié. Il faudra pour cela lui faire miroiter plein d'avantages pour lui ou les siens. Vous pouvez même le convaincre d'accepter que ce soit depuis sa ferme que vos propositions seront présentées.
Une fois le principe accepté par cet im... par cet incontournable (en un seul mot, ah, ah, ah), il ne faut pas rater le final.
Quelques heures avant la prise de parole du Premier Ministre, des membres du cabinet iront rencontrer le leader. Ils lui remettront un papier en lui demandant de noter dessus les noms et les numéros de téléphone des gens de confiance avec lesquels le ministre pourrait prendre contact après la déclaration du PM. Mais il faudra bien insister sur le côté strictement confidentiel de cette liste. Pour atteindre cet objectif de confidentialité, il faudra convaincre le leader de remettre directement le papier au ministre lui-même. Ensuite il ne restera plus, quelques minutes avant l'intervention du PM, qu'à proposer au leader paysan d'aller s'asseoir à côté du ministre de l'agriculture pendant le discours du pédant, pardon, du PM, et de lui glisser discrètement le papier. Le ministre pourra même susurrer deux mots à l'oreille du dit leader pour bien montrer leur supposée complicité. Naturellement la scène sera filmée en direct par les caméras de TV-FM. Il y aura bien quelqu'un qui remarquera ce curieux échange entre un leader agricole et un ministre. Au besoin, nous attirerons l'attention dessus.
Et, hop, notre leader, sera piégé. Et tout le monde pensera qu'il y a eu collusion entre des représentants des paysans et le gouvernement. Diviser pour régner, vous avez compris..?"

Naturellement ceci est une fiction.
On n'imagine pas un seul instant un présumé leader syndical, très remonté contre le gouvernement, refiler discrètement un mystérieux billet au ministre et ce dernier le ranger ostensiblement dans sa poche, le tout sous l'oeil d'une caméra de télévision.
Quoi que...

Il y a toujours des gens pour imaginer le mal partout!


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