wxwxwx
C'est un article paru dans le dauphiné qui a fait réagir un de nos lecteurs, lequel a souhaité nous apporter un autre éclairage sur cette "affaire d'une gravité extrême" (dixit le daubé) d'éducateurs sportifs menacés par des parents.
Comme c'est les vacances, que l'actualité n'est pas trop chargée, on a tenté d'y voir plus clair. Et de dépassionner le débat.
A l'origine, il y a eu un déplacement à Liverpool d'une équipe de tout jeunes footballeurs du club local aixois, des moins de onze ans.
Arrivé au stade où évolue le mythique club anglais, l'entraîneur aixois découvre que l'un de ses gamins a oublié d'emporter ses chaussettes rouges, celles du club, et n'en dispose que de blanches. Une sorte de crime de lèse majesté (britannique of course): on n'entre pas sur le stade du FCL avec des chaussettes blanches quand tous les autres ont des chaussettes rouges. Et du coup le gamin ne fait pas partie de l'équipe qui va rentrer tout de suite sur le terrain. Toutefois, lors de la troisième partie du match il fera quand même une apparition avec ses copains... et ses chaussettes blanches. Cela, c'est le minimum de récit qui fait consensus. Là où les infos divergent c'est, plus tard, lorsque le père de l'enfant aux chaussettes blanches croit apprendre que c'est seulement à l'intervention d'autres parents que l'entraîneur a accepté de faire entrer en jeu, brièvement, le gamin. A partir de là tout dérape.
Une fois tout le monde revenu à Aix, le père se rend sur le stade un jour d'entraînement pour avoir des explications. Un mot en entraînant un autre, la discussion tourne au vinaigre. Mais sans violence. Dans le camp de quelques parents, la tension monte. Certains raccrochent l'incident des chaussettes de Liverpool avec d'autres comportements. C'est quasiment rituel dans tous les clubs de France, régulièrement des parents, à tort ou à raison, estiment que leur gosse ne bénéficie pas de l'attention qu'il mériterait de la part des entraineurs ou dirigeants. Aix n'échappe pas à la règle. Ainsi un des parents se rend-il un jour sur le stade d'entraînement pour "discuter" avec les éducateurs. Il reconnait lui-même qu'il n'a pas été très inspiré lorsque, redoutant de se faire malmener physiquement par ses interlocuteurs il vient sur le stade avec un manche de pioche dissimulé dans... une chaise pliante (sic). Ce qui ne passe pas inaperçu. De fait, ses présumés interlocuteurs ont beau jeu de soutenir qu'il est venu avec des intentions belliqueuses. Ce dont se défend le parent.
Néanmoins, une plainte est déposée au commissariat par le club contre ce parent qui passera huit heures en garde à vue.
C'est alors que refait surface l'incident des chaussettes rouges, le père du gamin décidant à son tour de déposer plainte pour ces faits présumés.
Sans prendre de gros risques, on peut subodorer que tout cela finira, au mieux, en eau de boudin. Raison pour laquelle, après avoir entendu trois échos différents, on a conseillé à ces braves gens de mettre au rencard ces querelles où il serait question de violences d'un côté ou de racisme de l'autre. Eh, oui, parce que derrière tout cela il y a aussi cet aspect que nos interlocuteurs ont tous mis en avant.
Turc, Algérien, Marocain... Et tout cela ça fait d'excellents Français comme disait la chanson
Ce qui est amusant, si l'on peut dire, c'est que chacun de nos interlocuteurs a suggéré que derrière cette histoire il y pouvait y avoir une question de racisme. L'un a ainsi rappelé qu'entre les Marocains et les Algériens il existait, depuis leur terre d'origine, une rivalité qui s'était exportée jusqu'en France. Un autre a évoqué l'origine turque de l'un de ses accusateurs en rappelant qu'entre les Turcs et les Arabes ce n'était jamais le grand amour. Un troisième n'a pas manqué de souligner que lui ne pouvait être soupçonné de racisme en raison de sa propre appartenance à une minorité géographique. Ce à quoi on se contentera de remarquer que ces trois là, au-delà de la différence de leurs origines ethniques, avaient bien la nationalité française. Ce qui, outre l'intérêt partagé pour le football, aurait pu leur faire au moins un autre point commun.
Raison pour laquelle, au lieu d'attiser la querelle que le Dauphiné n'avait pas hésité à mettre sur la place publique, cela sans avoir entendu l'avis de tous les participants, on a conseillé à nos interlocuteurs de faire la paix des braves. Dans l'intérêt des enfants footballeurs...
Note aux benêts: dans son article le daubé fait référence à l'école de foot U5 à U13. En bons béotiens, on ignorait ici ce que signifiait cette appellation. Nous avons donc appris que U5 ou U13 signifiaient moins de 5 ans ou moins de 13 ans. Ah, bon!
Primo on ignorait qu'il y avait des écoles de foot pour des enfants de moins de cinq ans!!!
Secondo, on ignorait que U était l'abréviation du mot anglais under. Lequel under, soit dit en passant, signifie sous (et non pas en dessous de). La vraie formule anglaise pour moins de étant less than.
Ah, l'anglicisation du lexique quand tu nous tiens!