Depuis quelques jours des informations (venant généralement de sources bien informées) nous laissent entendre que la société d'esthétique Peyrefitte pourrait être tentée d'aller voir ailleurs qu'à Aix les Bains si le soleil luit.
La dite société n'ayant précédemment pas donné suite à nos demandes d'information, nous n'avons pas trouvé utile de l'interroger de nouveau sur ce point. L'information reste donc à prendre au conditionnel et avec toutes réserves. Ceci dit, elle fait écho à d'autres qui parlent d'une véritable inquiétude dans l'entourage de Dominique Dord. Voire d'une débandade.
Rappelons qu'en 2005, dans des conditions surprenantes, le député-maire avait loué à la Sté Peyrefitte, à des conditions financières inouies*, une partie des bâtiments (qui appartenaient pourtant encore à l'Etat!!!). Dord avait même promis de transformer cette location en un bail commercial dès que la ville serait propriétaire des lieux et ceci aux mêmes conditions financières extravagantes.
Depuis, la ville est devenue propriétaire des Anciens Thermes (en 2012) mais Dord (à la niche) n'a toujours pas signé avec elle de bail commercial. Par contre Dord aurait promis à Peyrefitte de lui vendre les locaux à un prix lui aussi très avantageux. Une proposition qui aurait été remise en cause avec la promesse de vente de l'ensemble à Bouygues SA. Bref, une affaire tordue s'il en est...
En attendant, quelques questions se posent et notamment celle-ci: une société privée, qui exerce dans un domaine hautement concurrentiel, peut-elle continuer d'occuper, à des conditions extraordinairement avantageuses, un bâtiment public, sans droit ni titre, et au préjudice de la collectivité qui y trouve un sérieux manque à gagner?
Si l'on compare ce que Peyrefitte a payé comme loyer depuis 2005 avec les tarifs habituellement pratiqués dans le monde immobilier, on arrive à une différence dans le temps qui frise le million d'euros.
On a vu des parquets financiers saisis pour bien moins que cela.
* Aux dernières nouvelles (et au vu d'un état adressé par la mairie au receveur des Finances) Peyrefitte payait un loyer d'un peu plus de 10.000 euros par an pour près de 1800 mètres carrés de locaux à usage commercial. Soit bien moins de 10 euros annuels le mètre carré. La moyenne (basse) locale se situerait entre 100 et 150 euros le mètre carré annuel.
Voir la version longue ICI
* (Le titre de cet article est un clin d'oeil à celui du Canard qui déchaîne les passions)